L'enquête menée par le juge d'instruction Henri Heimans dans le cadre des contacts entre la Cour de Cassation et le gouvernement belge, qui n'auraient ainsi pas respecté la séparation des pouvoirs, révèle de plus en plus de noms. Après le président de la Cour de Cassation Ivan Verougstraete, on cite maintenant le nom de Jean-Marie Nelissen Grade. Ce dernier fait partie des juristes qui ont conseillé Fortis dans le cadre de la vente à BNP Parisbas. Selon ce que l'on peut lire sur le site Internet du magazine flamand Knack, le président Verougstraete a contacté l'avocat après avoir reçu un appel du juge de la Cour d'Appel de Bruxelles Christine Schurmans, qui l'informait de "décisions irrégulières" par la Cour. Ses collègues Salmon et Blondeel auraient tous deux poussé un jugement défavorable à l'actionnaire principal de Fortis Banque, l'Etat belge, et à la vente de Fortis à BNP Paribas. Verougstraete lui a renvoyé un SMS dans lequel il confirmait qu'il avait fait quelque chose avec les informations qu'elle lui avait communiquées. Verougstraete affirme maintenant qu'il ne lui a envoyé ce message que pour la rassurer. Les contacts entre Verougstraete et Nelissen Grade peuvent toutefois expliquer pourquoi les avocats de la société fédérale de participations SFPI, qui représentaient l'Etat belge, ont introduit une requête le 11 décembre pour demander le remplacement des juges de la Cour d'Appel et le report de l'arrêt. Verougstraete et Nelissen Grade se connaissent d'ailleurs très bien car ce dernier appartient au club très fermé des avocats autorisés à plaider devant la Cour de Cassation.

L'eau chaude souterraine est une source d'énergie oubliée, mais les choses sont progressivement en train de changer. Aux Pays-Bas, une quarantaine d'autorisations ont déjà été demandées pour pouvoir creuser des puits à une profondeur allant jusqu'à deux kilomètres afin de récupérer l'eau chaude souterraine. A La Haye, un producteur de tomates utilise l'eau chaude souterraine comme source d'énergie. L'institut flamand pour la Recherche technologique - het Vlaams Instituut voor Technologisch Onderzoek (VITO) - a déjà réalisé plusieurs études sur les possibilités d'utiliser l'eau chaude souterraine comme source d'énergie aux Pays-Bas et en Flandre. Selon Bert Laenen, chef de projet, les opérations de forage coûtent encore très cher, jusqu'à environ 1.000 euros par mètre. "Mais une fois le puits creusé, les frais d'exploitation sont très limités", explique Bert Laenen. "La pression élevée projette littéralement l'eau vers le haut. Il faut uniquement une pompe pour couvrir les derniers mètres". Le nord de la Campine et le nord du Limbourg possèdent d'énormes réserves d'eau chaude profondément enfouies dans leurs sous-sols. Selon une étude réalisée par l'université flamande KU Leuven, ces réserves pourraient produire autant d'énergie que 1,9 milliards de barils de pétrole, soit environ 5 fois plus que la consommation annuelle belge qui est de 368 millions de barils.

Une étude menée par la Vrije Universiteit Brussel et le Steunpunt Milieu en Gezondheid auprès de 1679 jeunes de quatorze et quinze ans issus de neuf régions de Flandre a montré que l'environnement semblait fortement influencer le développement de la puberté. On a relevé davantage de plomb et de cadmium dans le sang des jeunes habitant la ville d'Anvers et la zone portuaire d'Anvers. Des études avaient déjà montré que ces métaux ralentissaient le développement sexuel et cette édude vient aussi de le confirmer. Alors que 95 pour cent des jeunes poursuivent un développement sexuel tout à fait normal, ce pourcentage est nettement inférieur à Anvers et surtout dans la zone du port. Seuls 73 pour cent des filles qui habitent dans les alentours du port affichent un développement normal des seins, alors que ce développement semble au contraire être accéléré à Gand. La différence de testostérone chez les garçons diffère également très fort d'une région à l'autre. La conclusion de cette étude indique que la puberté ne se déroule plus nulle part en Flandre selon les normes et que des substances dangereuses présentes dans l'environnement semblent avoir une incidence sur ce développement.

Ashraf Sekkaki a été arrêté par la police à Al Hoceima, dans le nord du Maroc. Il était le dernier des 3 gangsters qui s'étaient échappés par hélicoptère de la prison de Bruges à ne pas encore avoir été repris. Sekkaki s'était blessé au pied la semaine dernière alors qu'il tentait d'échapper à la police. Il s'était réfugié dans les montagnes puis s'était rendu chez des amis pour se faire soigner. La population locale et plusieurs trafiquants de drogue de la région (le Rif autour d'Al Hoceima est le fief de la culture du cannabis du pays) en auraient eu assez du déploiement de force de la police et lui auraient fourni des informations. Sekkaki a aussi peu de chance d'être extradé vers la Belgique que son complice Johri, capturé une centaine de kilomètres plus à l'est à Berkane. Ils possèdent tous les deux la double nationalité belgo-marocaine et comparaitront dès lors devant la justice marocaine pour répondre de leur évasion et des attaques de banques commises dans la région d'Anvers. Ils purgeront très probablement la totalité de leur peine au Maroc. Ni la durée de leur peine, ni les conditions de détention qui les attendent ne se présentent très favorablement pour les deux gangsters. Depuis les Pays-Bas, Sekkaki avait fui avec Johri à bord d'une BMW immatriculée en Allemagne jusque dans le sud de l'Espagne, où ils avaient pris le bateau pour la ville marocaine de Nador. Entre-temps, Dave Annemans a lui aussi été arrêté. Il s'agit d'un des deux gangsters qui s'étaient échappés de la prison de Merksplas à l'aide d'une échelle et qui avaient pu s'enfuir grâce à la complicité de la mère d'Annemans. La police l'a arrêté aux Pays-Bas, à Clinge, juste derrière la frontière belge. Il s'était caché chez sa demi-soeur.

Le gouvernement flamand tire un cinquième de ses revenus de ses propres impôts et reçoit les quatre autres cinquièmes sous forme d'une dotation de l'état fédéral. Pour l'instant, ces impôts sont bien moins élevés que l'an dernier. La Flandre a enregistré 1,96 milliard de recettes au cours du premier semestre, ce qui représente une baisse de 8,3 pour cent et c'est une diminution plus importante que celle qui avait été prévue. Dans sa dernière estimation budgétaire, le Conseil socio-économique de la Flandre (SERV) n'avait en effet prévu qu'une diminution de 2,68 pour cent. Ce sont surtout les recettes basées sur les revenus des Flamands, comme les droits de succession et de donation ainsi que les impôts sur l'immobilier qui ont connu une forte diminution. Les droits d'enregistrement, perçus lors de l'achat d'une maison ou d'un terrain, ont diminué de plus de 20 pour cent au cours du premier semestre par rapport au premier semestre de l'an dernier. Ils s'élèvent actuellement à 661 millions d'euros. Cette situation est imputable à la diminution du nombre de transactions immobilières. Les recettes issues des droits de succession (-5,3 pour cent) et des droits de donation (-18,8 pur cent) sont également en net recul. En diminuant ces impôts il y a quelques années, le Gouvernement flamand a encouragé l'ancienne génération à transmettre ses biens à la jeune génération, mais cette mesure a cessé de produire ses effets, explique un spécialiste en fiscalité dans De Morgen. Les recettes provenant des taxes de circulation sont par contre en augmentation. L'Eurovignette, la taxe perçue sur le transport de marchandises, a pratiquement rapporté le double par rapport à l'an dernier. Les dotations et les taxes régionales (11,99 milliards d'euros) ont été de 981 millions d'euros inférieurs aux dépenses du Gouvernement flamand (12,97 milliards) au cours du premier semestre.

Pendant plusieurs semaines, la E19 entre Anvers et Bruxelles va congestionner le trafic en Flandre. On va en effet procéder à l'asphaltage de l'autoroute sur une bande au nord et sur une deuxième bande au sud de Malines. Dès demain, l'autoroute sera fermée en direction de Bruxelles et la circulation sera entièrement basculée sur les bandes de circulation en direction d'Anvers. Deux bandes de circulation rétrécies seront ainsi disponibles dans chaque sens. Il n'était techniquement pas possible de maintenir trois bandes de circulation. On craint une paralysie du trafic, surtout le matin aux heures de pointe car 2 bandes de circulation ne suffiront pas à absorber le flot des véhicules. Selon le VAB, une bande de circulation par sens ne peut absorber que 2200 véhicules à l'heure. Le VAB prévoit des files sur une distance de 10 à 15 kilomètres, ce qui signifie au moins une heure d'embouteillage. La situation deviendra dramatique si les embouteillages s'étendent jusqu'au ring d'Anvers car cela aurait un impact sur les autres autoroutes débouchant sur le ring. On s'attend surtout à d'énormes problèmes à partir du 24 août, date qui sonne la fin des vacances. L'A12, une route express parallèle à la E19 est une alternative, mais elle est déjà bien encombrée. On s'attend également à des files aux feux de circulation présents sur cette route. Les travaux dureront jusqu'au 9 septembre et s'effectueront 24 heures sur 24. Il est donc difficile d'aller plus vite. Selon le VAB, le gouvernement flamand n'a pas suffisamment anticipé ces problèmes de circulation. Le club se réunira prochainement à ce sujet avec la ministre flamande des Travaux publics, Hilde Crevits (CD&V).

Le tout nouveau président du Parlement flamand Jan Peumans (N-VA) estime que son parti a bien négocié dans le cadre de l'accord gouvernemental. En tant que président du parlement, il veut jouer le chien de garde du gouvernement en établissant "des règles claires" avec celui-ci. Quand des ministres font des promesses au parlement ou en commission, ils doivent les respecter, estime-t-il. Il renvoie au "Registre des Promesses" (Toezeggingsregister) et au site Internet de la Deuxième Chambre néerlandaise dans lesquels sont minutieusement inscrites les déclarations et les promesses faites par les ministres. Le site Internet mentionne pour chaque promesse ministérielle si elle est "réalisée" ou "non réalisée". Il veut instaurer le même système au parlement flamand. Il veut aussi pouvoir suivre de façon systématique les recommandations de la Cour des Comptes. Il veut ensuite limiter le nombre des questions parlementaires par rapport aux 12.633 questions posées au cours de la période précédente. C'est possible si l'administration se met à communiquer d'une façon plus proactive et place elle-même les informations en ligne, déclare-t-il. Jan Peumans veut en outre donner un nouveau souffle aux débats parlementaires. Entre autres en y participant personnellement et en se faisant remplacer à temps comme président par un vice-président. Il veut par exemple pouvoir s'exprimer sur le BAM et l'Oosterweelverbinding d'Anvers, un dossier qu'il a suivi de près. Enfin, il veut que le parlement et les commissions prennent davantage l'initiative de préparer des décrets, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

La nuit de samedi à dimanche, quinze musées anversois ont ouvert leurs portes pour la nuit des musées d'Anvers. Entre 19 heures et 1 heure du matin, les 30.000 visiteurs ont pu admirer les différentes collections exposées et se laisser surprendre par les initiatives imaginées par les différents musées. Une longue file s'étirait devant le musée du diamant à la gare qui exposait pour l'occasion les bijoux d'héroïnes de contes comme la pomme de Blanche Neige et un diadème de la Reine des Neiges. Les visiteurs du Musée de la photographie ont pu se déguiser au moyen de vêtements et d'accessoires mis à leur disposition à l'entrée. Le Musée de la Mode proposait une exposition "Paper Fashion", une collection unique de robes en papier datant des années soixante. Le Musée Royal des Beaux Arts exposait quant à lui son tableau tout récemment attribué à Rembrandt. Le portrait d'Eleazar Swalmius a attiré 5000 curieux dans le musée.

Samedi, le Festival Theater aan Zee (Théâtre à la Côte) a refermé son édition 2009 sur un nombre record de visiteurs. Quelque 25.000 personnes y ont acheté un billet pour une représentation théâtrale, 10.000 ont assisté à un spectacle pour enfants et 35.000 festivaliers ont assisté aux concerts gratuits organisés sur la place de la gare. Comme chaque année, une figure du monde du théâtre et un artiste musical avaient été chargés de composer le programme. Cette année, c'était au tour de Jan Goossens, le directeur du théâtre flamand bruxellois KVS, et d'Arno, artiste rock célèbre bien au-delà de nos frontières mais à l'origine un Ostendais pur souche. Son duo à l'harmonica avec Toots Thielemans, célébrissime musicien belge, restera sans nul doute dans l'histoire. Autre succès, le spectacle de danse 'Nieuwzwart' de Wim Vandekeybus dans le Kursaal d'Ostende. Comme lors de chaque édition, un jury a récompensé de jeunes talents, tant dans le domaine du spectacle et de la danse que de jeunes groupes musicaux. Ce concours est d'ailleurs depuis longtemps le fil conducteur du festival. Selon le journal flamand De Morgen, malgré très peu de moyens, Theater aan Zee est parvenu au fil des ans à s'imposer aujourd'hui comme un véritable festival des arts.

Depuis quelque temps, la barbe redevient à la mode. David Beckham, George Clooney, Brad Pitt et les hommes de Vogue Homme, tous portent la barbe. Le Prince Philippe a suscité bien des réactions lorsqu'il est apparu avec une barbe bien fournie à Melle, où il était venu apporter son soutien aux habitants du home qui avait subi un effroyable incendie la semaine dernière, coûtant la vie à 9 personnes. Un look estival passager, estime un expert de la royauté dans Het Laatste Nieuws. Mais selon le célèbre barbier amsterdamois-italien Figaro Pasquale, Philippe est au beau milieu d'une crise d'identité qui est en train de se résoudre de façon positive. Selon Pasquale, le prince se prépare véritablement à son futur métier, maintenant qu'il maîtrise ses émotions:'Le prince est prêt à monter sur le trône. Et cette barbe le prouve. Elle évoque la force et la confiance". Un roi des Belges avec une barbe, cela s'était vu la dernière fois avec Léopold II, qui régna au cours de la seconde moitié du dix-neuvième siècle.

Le réseau flamand Zorgnet Vlaanderen, qui regroupe les homes et les hôpitaux de tendance catholique, insiste sur le fait que la maison de retraite de Melle, où 9 personnes ont perdu la vie jeudi dans un incendie, répondait à toutes les normes en matière de protection incendie et que l'évacuation effectuée par les pompiers s'est déroulée très rapidement. Mais selon Erik De Smet, ingénieur en sécurité incendie à la retraite, l'incendie du home était prévisible. Il qualifie cet incendie de regrettable concours de circonstances. Toutes les portes des chambres étaient restées ouvertes à cause de la chaleur, ce qui a permis à la fumée de se propager rapidement dans les chambres de l'étage. Comme les fenêtres des chambres sont pourvues de double vitrage et que ce type de vitrage se brise beaucoup moins facilement que le simple vitrage, la fumée n'a pas pu s'échapper vers l'extérieur, explique E. De Smedt. Les normes actuelles en termes de protection incendie dans les maisons de repos et les hôpitaux - comme de larges escaliers pour l'évacuation et la compartimentation du bâtiment - se basent sur un arrêté royal de 1974. Après plusieurs catastrophes similaires, d'autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et la Norvège, ont décidé de baser les normes de protection incendie dans les homes sur le contrôle local de l'incendie. Pour cela, on installe partout des sprinklers avec détecteur de température, ce qui permet de contrôler et d'éteindre automatiquement tout incendie. "Si le home de Melle avait disposé de sprinklers, il y aurait eu moins de dégagement de fumée et le nombre de morts aurait été moins élevé", ajoute E. De Smet. Depuis le grand incendie de l'Innovation à Bruxelles en 1967, les grands magasins des supermarchés sont tous équipés de sprinklers. Depuis, ce type d'établissements n'a plus jamais connu d'incendie causant mort d'homme, insiste-t-il. Le gouvernement flamand a fait savoir hier que, dans le cadre d'un nouveau décret pour le secteur de l'hébergement dans le secteur des soins, une commission technique sur la protection incendie travaillerait sur des "normes de sécurité complémentaires" pour les maisons de repos.

Des trois prisonniers qui s'étaient échappés par hélicoptère de la prison de Bruges, seul Ashraf Sekkaki court toujours. Selon la police marocaine, qui le recherche activement, il se trouve effectivement au Maroc. Il s'est retrouvé impliqué dans un accident de la circulation jeudi soir peu après huit heures et a pris la fuite à pied vers les montagnes. Cet incident s'est produit dans les environs de la ville d'Al Hoceima, dont sa famille est originaire. Ashraf Sekkaki roulait vite car il s'était rendu compte que la police était à ses trousses. Après l'accident, il s'est enfui à pied dans les montagnes. Selon la police, Ashraf Sekkaki ne peut plus s'échapper. Jeudi, la police marocaine avait arrêté son complice Mohammed Johri (23 ans) dans la ville de Berkane, située à l'est du pays. Il s'était réfugié dans sa famille. S'il se fait prendre, Sekkaki risque tout comme Johri de se retrouver enfermé dans une cellule marocaine. Comme lui, Sekkaki bénéficie de la double nationalité belgo-marocaine. Le Maroc n'extrade pas ses ressortissants et Johri devra donc comparaître devant un tribunal marocain pour évasion avec violence et quatre braquages de banques dans les provinces d'Anvers et de Campine. C'est le même sort qui attend Sekkaki. Le troisième comparse, Melloul-Khayari, qui s'était caché à Bruxelles, est de retour à la prison de Bruges depuis lundi. Son frère et un autre complice qui l'a aidé à se cacher ont également été arrêtés. On n'a pour l'instant aucune trace de Lesley Deckers, la petite amie de Mohammed Johri, qui avait organisé l'évasion par hélicoptère.

La société d'investissements flamande Gimv renforce sa présence à l'étranger. Gimv va en effet investir 30 millions d'euros dans les activités private equity du groupe finlandais CapMan et a déjà acquis une participation de 4,38 pour cent dans le groupe. A terme, cette participation devrait s'élever à 10 pour cent. Grâce au soutien de différents partenaires de CapMan, Gimv vise un siège dans le conseil d'administration. En 2006, Gimv avait déjà investi 20 millions d'euros dans leur fonds Buyout VIII. CapMan est très complémentaire, déclare le porte-parole de Gimv, Frank De Leenheer. « Elle possède des activités similaires aux nôtres, par exemples les buyouts de petites et moyennes entreprises, ainsi que des activités dans les capitaux à risque. » Sur le plan géographique, CapMan est surtout actif en Scandinavie. CapMan gère quelque 3,4 milliards d'euros contre 1,7 milliards pour Gimv. Mais Gimv dispose de davantage de fonds propres et possède également une plus grande capitalisation boursière ce qui s'explique par le fait que CapMan gère essentiellement les fonds de tiers. Au cours des dernières années, Gimv a fortement renforcé sa présence à l'étranger. Elle est représentée en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Russie et possède des partenaires dans les pays scandinaves, au Royaume-Uni, en Pologne, en Tchéquie et en Slovaquie. F. De Leenheer : « Nous voulons établir des contacts dans les pays où nous ne sommes pas représentés via nos partenaires. Cela pourra nous aider dans le cas où des entreprises moyennes flamandes envisagent une expansion internationale. Nous avons ainsi mis un investisseur japonais en contact avec Metris et l'entreprise technologique possède désormais parmi ses clients plusieurs constructeurs automobiles japonais. »

Tant les gouvernements flamand que francophones avaient annoncé leur intention de réduire la taille de leurs cabinets ministériels. Le Standaard a enquêté sur ce qui a déjà été réalisé dans les faits. Les neuf ministres du gouvernement flamand ont décidé de réduire les effectifs de leurs cabinets, qui sont ainsi passés de 490 à 288 collaborateurs. Le Ministre-Président Kris Peeters (CD&V) et ses deux vice- ministre-présidents Geert Bourgois (N-VA) et Ingrid Lieten (SP.A) ont chacun droit à 41 collaborateurs. Les six autres ministres peuvent chacun employer 26 membres de cabinet. Cela représente une diminution du personnel de pratiquement 40 pour cent par rapport au gouvernement précédent. A la différence de la Flandre, Les Francophones possèdent également, parallèlement au gouvernement de la Communauté française, un gouvernement pour la région wallonne et pour la région bruxelloise. L'accord de gouvernement conclu entre le PS, le CdH et Ecolo précise que les ministres qui font à la fois partie du gouvernement de la Communauté française et du gouvernement wallon se sont engagés "à réduire les coûts des cabinets ministériels". Concrètement, cela signifie que chaque ministre s'engage à réduire ses coûts de 15 pour cent. Le ministre peut choisir lui-même s'il réalise ces économies sur les frais de personnel ou sur son budget de fonctionnement. Un ministre-président a droit à 63,25 membres de cabinet, un vice-ministre-président à 50,5. Etant donné que Rudy Demotte (PS) est à la fois ministre-président du gouvernement wallon et du gouvernement de la Communauté française, il a droit à 127,5 membres de cabinet et les trois vice-ministres-présidents, qui siègent également aux deux gouvernements, ont droit à 101 collaborateurs. Au total, les 11 ministres ont donc droit à 711 membres de cabinet. Leur nombre exact dépendra de la proportion des 15 pour cent d'économies qui sera appliquée sur le personnel.

La loi fédérale de relance économique du mois de mars annonçait différentes mesures pour promouvoir davantage l'économie verte. Une de ces mesures concerne le prêt vert avec réduction du taux d'intérêt. Quant on contracte un tel prêt, le gouvernement s'engage à prendre à sa charge 1,5 pour cent des intérêts. Les investissements verts qui entrent en ligne de compte pour cette mesure ont été clairement définis : remplacement des anciennes chaudières à mazout, installation de systèmes de chauffe-eau à l'énergie solaire, placement de panneaux solaires et autre équipement destiné à la création d'énergie géothermique. D'autre part, les Belges se voient également accorder un prêt pour l'installation de double vitrage, pour la réalisation d'un audit énergétique de leur habitation ou pour l'installation d'un régulateur de chaleur sur leur chauffage central. Enfin, il existe aussi des prêts verts pour l'isolation des toits, des murs et des sols. Le capital emprunté ne peut dépasser 15.000 euros par habitation, par personne et par an. Trois banques proposent déjà des prêts verts : BNP Paribas Fortis, Axa et Dexia Banque. Le gouvernement flamand accorde aussi des subsides directs. Il s'agit d'une prime à la rénovation qui peut couvrir jusqu'à un tiers des frais de rénovation ainsi qu'une prime pour l'isolation du toit qui peut s'élever jusqu'à 1.000 euros. Enfin, le gouvernement flamand délivre aussi des certificats verts, accordés par tranche de 1.000 kWH d'électricité produite par des panneaux photovoltaïques. Cette année, cette intervention qui s'applique aux nouvelles installations de panneaux solaires s'élève à 450 euros par 1.000 kWH, garantie pendant 20 ans.

Une vague d'indignation a soulevé la France à l'annonce de la provision réservée par BNP Paribas pour le paiement d'1 milliard d'euros en superbonus à ses traders. Le gouvernement français avait en effet accordé une aide de 5 milliards d'euros à BNP Paribas. Selon le journal flamand De Morgen, l'indignation française contraste fortement avec le silence observé dans la rue de la Loi. En tant qu'actionnaire représenté au conseil d'administration, le gouvernement belge est pourtant concerné. L'économiste Paul De Grauwe (Université de Leuven) estime que le gouvernement doit tirer les leçons de cette histoire de bonus pour mettre en place une réglementation contraignante dans son propre pays. Il propose d'obliger les banques, en échange de l'augmentation des bonus qui encouragent la réalisation d'objectifs à court terme, à mettre parallèlement en place un système de ratio de capital (le rapport entre le capital et les actifs). Le raisonnement est le suivant : une banque doit augmenter la solidité de son capital si elle décide de prendre davantage de risques.

L'été des festivals se poursuit en Flandre. Les Lokerse Feesten ont déjà vu monter sur scène les vedettes internationales Fatboy Slim, Los Lobos, Manic Street Preachers et Dona Summer. Jeudi était une journée consacrée aux amateurs de "dance" avec la présence d'Etienne de Crécy et surtout d'Orbital, les véritables dieux de l'ambient techno. Les frères Hartnoll ont puisé dans leur toute dernière compilation CD 20 célébrant leur vingt ans d'existence. Un autre groupe de frères, 2 Many DJ's a animé le dancefloor samedi dernier. Les frères Dewael gantois font actuellement fureur à l'étranger. Ce soir, ce sera au tour de Simple Minds de faire vibrer l'assemblée. Les organisateurs du Festival de Folk à Dranouter espèrent acceuillir 85.000 visiteurs ce weekend. Les grandes vedettes sont absents, mais il y a des artistes et groupes réputés comme The Chieftains, Richard Thompson et Travis. Les célébrités flamands sur l'affiche sont Novastar, Bart Peeters, Filip Kowlier et Yevgueni. Le Festival de Dranouter s'adresse à une audience variée: membres des mouvements de jeunesse, les aficionados de la musique celte et des ecologistes et végétariens de toutes sortes.

Un incendie survenu hier soir dans la maison de retraite Kannunik Triest à Melle a coûté la vie à neuf personnes âgées. Le feu s'est déclaré vers 20 heures dans la chambre d'un résident au deuxième étage de la résidence et a rapidement pris de l'ampleur. La cause est probablement l'implosion d'un téléviseur, qui a provoqué un flash-over et mis le feu aux rideaux et au matelas. En peu de temps, d'importants dégagements de fumée noire et épaisse ont atteint le couloir. Les pompiers sont rapidement arrivés sur place et sont parvenus à maîtriser l'incendie assez rapidement, mais ils n'ont malheureusement pas pu empêcher le décès de huit personnes sur place. La plupart des résidents du deuxième étage avaient laissé leur porte ouverte à cause de la chaleur et ils sont décédés par asphyxie. L'épaisse fumée et la chaleur a empêché les pompiers de parvenir jusqu'à eux pour les sauver. Un résident est décédé pendant son transfert à l'hôpital. Trois autres sont toujours entre la vie et la mort après avoir été gravement intoxiqués par la fumée. Selon les premiers résultats de l'enquête des pompiers, une porte coupe-feu ne se serait pas fermée. Les pompiers ont toutefois souligné que la maison de retraite répondait bien à toutes les normes en matière de protection incendie et qu'elle disposait d'un système de détection efficace. Le bâtiment de la maison de retraite était assez récent et accueillait 92 personnes âgées, dont une trentaine de personnes souffrant de démence. Les quatre-vingts personnes évacuées ont tout d'abord été transportées dans le hall des sports de la commune. Le Gouverneur de la province, André Denys, a décrit cet incendie comme le plus grave survenu dans la province de Flandre orientale depuis le carambolage de février 1996 sur la E19 à Nazareth. A l'époque, dix personnes avaient perdu la vie.

Un grand déploiement de force par la police marocaine a permis de mettre la main hier matin sur Mohammed Johri (23 ans). Le gangster, qui s'était échappé par hélicoptère de la prison de Gand en compagnie de Ashraf Sekkaki et Abdelhaq Melloul-Khayari, comptait se réfugier dans sa famille à Berkane, une ville située au nord-est du Maroc. Il s'est rendu sans la moindre résistance. Johri a été immédiatement transféré à la prison de la ville voisine d'Oujda, où il s'est retrouvé dans une salle avec trente autres détenus. Il n'est pas encore certain que le jeune Marocain sera extradé vers la Belgique car le Maroc n'extrade pas ses concitoyens, même si Johri possède la double nationalité. Il risque 20 ans de prison pour la prise en otage d'un pilote d'hélicoptère étant donné que la Belgique a transmis son dossier à la justice marocaine. De plus, le Maroc ne dispose pas d'une loi Lejeune comme la Belgique, loi qui autorise la réduction de peine, et il se pourrait donc qu'il doive alors purger sa peine jusqu'au dernier jour. Des quatres membres de cette spectaculaire évasion par les airs, seuls le chef de la bande, Sekkaki, et la petite amie de Johri, Lesley Deckers, sont encore en fuite. On connait maintenant leur itinéraire des deux dernières semaines : après différents braquages de banques en Campine, ils se sont cachés quelques jours dans un hôtel d'Amsterdam, où ils ont été filmés au moment de leur départ. Ensuite, ils ont probablement pris le Thalys ensemble à Amsterdam, direction Malaga, où Melloul a été démasqué. Les enquêteurs pensent que Sekkaki se trouve également au Maroc et ils espèrent pouvoir l'appréhender rapidement grâce à la collaboration de la police marocaine. Aucune trace pour l'instant de Lesley Deckers.

La banque flamande KBC a annoncé hier des résultats trimestriels bien meilleurs qu'attendus. Alors que les analystes tablaient sur une perte nette de 401 millions d'euros, KBC a pu, après trois trimestres consécutifs dans le rouge, annoncer un bénéfice de 302 millions d'euros. L'une des raisons les plus marquantes de ce bénéfice est la revalorisation positive d'1,3 milliard d'euros que KBC a pu réaliser sur son portefeuille de crédits structurés (CDO). Jusqu'à présent, ce portefeuille CDO avait forcé la KBC à prévoir 6,6 milliards d'amortissements et la banque avait dû faire appel aux gouvernements flamand et fédéral pour recevoir des guarantis et du support financier. Au cours du second semestre, KBC avait également prévu des provisions à hauteur de 200 millions d'euros pour des plaintes éventuelles de la part de clients fortunés et de 700 millions d'euros pour la cessation des activités de sa division Produits Financiers. La banque a aussi réduit ses coûts de 14 pour cent, causant la perte de 3.500 emplois au niveau mondial, principalement en Europe occidentale (1.900) mais aussi au sein de la banque d'affaires (700) et au niveau du siège (600). La banque ne semble pas non plus souffrir pour l'instant de mauvais crédits. Grâce à ces bons résultats, la KBC n'est pas certaine que le plan de restructuration que la banque doit présenter à l'Europe suite aux importantes aides publiques dont elle a bénéficié, mènera forcément à la création d'une banque plus petite, déclare Jan Vanhevel, le CEO du groupe depuis juin dernier. Ce plan montrera que KBC est capable de rembourser les aides publiques et qu'elle reste un groupe rentable, ajoute J. Vanhevel. Ces résultats ont également fait le bonheur des investisseurs. En effet, l'action a augmenté de 22,25 pour cent pour atteindre 19,99 euros, augmentant du même coup la valeur boursière du groupe de 1,3 milliards d'euros qui s'élève désormais à 7,15 milliards d'euros. Au total, l'action aura augmenté de 90 pour cent en quatre semaines.