L'équipementier automobile austro-canadien Magna, l'investisseur RHJ International et le constructeur automobile chinois BAIC ont introduit lundi leur ultime projet de reprise auprès de GM et du gouvernement allemand. Seule la proposition de Magna a légèrement évolué, puisque l'équipementier et Sberbank prennent chacun 27,5% d'Opel, contre 35 (Sberbank) et 20 (Magna) précédemment. Tandis que les pouvoirs publics allemands et le Conseil d'entreprise européen d'Opel ont clairement exprimé leur préférence pour la reprise par Magna, le QG de GM à Detroit prend plutôt parti pour RHJ International. Le constructeur automobile chinois BAIC n'aurait guère de chances. Aujourd'hui, une rencontre est prévue entre les patrons de GM et le gouvernement fédéral allemand. Sans doute GM annoncera-t-il déjà une légère préférence. En effet, pour l'heure, Opel est pour 65% aux mains d'un holding qui peut décider de l'identité du repreneur. Sur les 5 administrateurs, outre le président neutre, deux sont de GM et deux des pouvoirs publics allemands. Les gouvernements espagnols polonais, britanniques et flamands ne sont pas représentés dans l'actionnariat et ne peuvent donc qu'espérer que les gouvernements allemands tiendront compte de leurs intérêts. Au gouvernement flamand, on déplore depuis plusieurs mois déjà le quant-à-soi du gouvernement allemand.

L'ONG Global Witness appelle la Belgique et la Grande-Bretagne à durcir les mesures contre les entreprises de leurs pays respectifs qui achètent du mineral de coltan à des groupes armés dans l'est du Congo. Selon l'ONG, l'entreprise belge Trademet et le groupe britannique Amalgamated Metal Corporation (AMC), actives au Congo via Thailand Smelting and Refining Co (Thaisarco) alimenteraient le conflit par l'achat de coltan. Les entreprises savent pourtant que les minerais qu'elles achètent proviennent de groupes armés qui contrôlent les secteurs miniers. Dans ce conflit pour les mines, où l'armée congolaise est elle-même impliquée, la population est la principale victime, signale Global Witness.

Le weekend dernier, le gouvernement fédéral est parvenu à un accord sur les critères régissant le séjour des sans papiers. Entre le 15 septembre et le 15 décembre, il organisera une campagne unique de régularisation à leur intention. L'opération s'adresse aux demandeurs d'asile ayant un "ancrage local durable" en Belgique. Les sans-papiers qui veulent entrer en ligne de compte pour une régularisation doivent avoir séjourné dans notre pays pendant cinq ans au moins depuis leur première demande d'asile. Ceux et celles qui ne sont en Belgique que depuis 2,5 ans au moins mais peuvent exciper d'un contrat de travail seront pris en compte également. L'éventuel accord de la régularisation dépend aussi des liens sociaux avec le lieu de vie, la scolarisation et l'intégration des enfants, la connaissance d'une des langues nationales, la disponibilité à travailler et les qualifications et compétences pour trouver un emploi. La décision finale appartient au ministre compétent ou à un de ses attachés, qui est pour l'instant le secrétaire d'Etat pour l'Asile Melchior Wathelet (CdH). En cas de doute, le dossier sera transféré à la Commission pour le Conseil sur les Etrangers, où le demandeur pourra défendre personnellement son dossier. Le gouvernement s'est aussi mis d'accord pour que les personnes dont la procédure dure "excessivement longtemps" (trois ans pour les familles avec enfants en âge scolaire, quatre pour les autres) devaient être régularisées. De même, les demandeurs dans des situations humanitaires poignantes devaient faire l'objet de critères spécifiques. Tous ces éléments sont repris dans une instruction adressée au Service des Etrangers. Il n'y aura donc pas de circulaire ni de régularisation automatique de quiconque répond à des critères, à la grande satisfaction de l'Open VLD, qui craignait l'effet d'attraction qu'une telle situation aurait créé.

Des dizaines de familles flamandes et des milliers de Hollandais ont reçu vendredi un message de leur tour opérateur néerlandais leur annonçant que leur voyage était supprimé. "Désolé, nous sommes en faillite. Votre voyage n'aura pas lieu" annonçait laconiquement le voyagiste à ses clients. Les tour opérateurs en questions sont Tourplan et Golden Tours, tous deux spécialisés dans des voyages en Turquie. Antoon Van Eeckhoudt de l'association flamande des agences de voyage a déjà une consolation pour les victimes : tous les belges qui ont enregistré un séjour en Turquie par le site des tours opérateurs en faillite ou d'une agence de voyage néerlandaise sont protégés par le fonds de garantie Néerlandais,et vont donc récupérer leur argent, c'est une question de semaines.

Demain, le 21 juillet, est la fête nationale belge, occasion d'un grand défilé militaire, d'impressionnantes démonstrations aériennes et héliportées, auxquelles les membres de la familles royales assistent, tout sourire,depuis la tribune devant des milliers de personnes agitant des drapeaux. Mais le spécialiste de la royauté Jan Vandenberghe plaide en faveur de fêtes dans tous le pays et non seulement a Bruxelles. En effet, les choses ne vont pas pour le mieux pour la maison royale. Un sondage du bureau d'étude Brandhome démontre que seul un belge sur quatre se sent un lien avec la dynastie. Les Flamands, principalement, la considèrent trop comme une famille francophone. Jan Vandenberghe estime que la maison royale doit prendre des mesures d'urgence pour regagner l'estime du peuple et être plus présents parmi leurs sujets. C'est pourquoi il suggère que toute la Belgique célèbre le 21 juillet, pas seulement Bruxelles, et que la dynastie se mêle davantage aux Belges. Mais il y a aussi un revers à la vie publique de la famille royale, comme l'a récemment constaté la reine Fabiola, veuve du précédent Roi Baudouin. Elle a en effet reçu deux lettres qui menaçaient de la tuer à coup d'arc à flèches. De ce fait, des agents supplémentaires en civil seront en circulation.

General Motors veut faire un choix définitif entre les candidats repreneurs Magna, RHJ et BAIC dans les jours qui viennent. Le temps qui passe fait monter la tension au sein du gouvernement allemand. Celui-ci, ainsi que les Länder, ont promis des milliards d'euros pour sauver les emplois allemands, mais pas à n'importe quel prix. Les candidats repreneurs Magna, RHJ et BAIC doivent garantir que le nouveau groupe Opel peut se lancer avec une structure capitalistique viable, ce qui signifie qu'ils doivent être prêts à "apporter plus de capital propre". Pendant ce temps, le temps presse pour les acheteurs potentiels. L'entreprise mère General Motors veut les propositions définitives des trois concurrents pour ce soir au plus tard. Si RHJ gagne le gros lot, cela impliquera la fermeture d'Opel Anvers dès mars prochain. En cas de reprise par Magna, l'avenir des 2700 ouvriers anversois est plus qu'incertain, car Magna voit surtout pour Anvers un rôle de sous-traitant pour d'autres constructeurs. Le gouvernement flamand ne tient pour l'instant pas compte d'une fermeture éventuelle et met l'accent sur les éventuels atouts d'un site anversois. " Nous n'envisageons pas de scénario catastrophe", déclare le nouveau ministre de l'Emploi Philippe Muyters. "Il est difficile de voir qui va l'emporter. Le gouvernement flamand suit l'évolution de près."

Le plan qui doit faire augmenter la capacité des institutions pénitentiaires surpeuplées de 10.000 unités pour 2016 s'est heurté vendredi à son énième revers lorsque le conseil des ministres a refusé à De Clerck la permission de louer 500 cellules du pénitentier de Tilburg. De Clerck devra d'abord demander l'avis du Conseil d'Etat et se consulter avec les régions et communautés ainsi que les syndicats. Ces derniers sont catégoriquement opposés au projet, qui coûterait 30 millions d'euros. Selon des sources univoques au sein de la Justice, le Conseil des Ministre a fini par rejeter le plan vendredi. Il augmente ainsi la pression sur le projet, puisque la justice a dû abandonner ses projets de construction de nouveaux établissements à Puurs et à Termonde à cause de protestations locales ou autres objections. A Puurs, un assainissement hors de prix du terrain s'avère nécessaire, et à Dendermonde, le Conseil d'Etat bloque le dossier suite à des plaintes des habitants. A Sambreville, en Wallonie, il y a de vives protestations du voisinage, tandis qu'à Machelen dans le Brabant Flamand, le plan pour une construction d'un nouveau prison a causé des réticences de la part du bourgmestre. Autrement dit, sur les quatre emplacements envisagés, il ne resterait plus que Leuze, dans le Hainaut. De Clerck cherche fiévreusement de nouveaux emplacements dans l'espoir de pouvoir relancer son plan, mais pour le spécialiste SP.A de la justice Renaat Landuyt, il semble bien que ce prestigieux "masterplan" de De Clerck soit en train de tourner au flop magistral.

Le recul des dépenses liées à la publicité ne semble pas encore avoir touché le fond, selon les chiffres de l'étude de Mediaxim, bureau indépendant mesurant les dépenses pour le secteur de la publicité et des médias. Tous médias confondus, la première moitié de 2009 a réalisé un chiffre de 1,47 milliards d'euros au total, contre 1,56 milliards l'an dernier soit environ 6% de moins. A première vue, les publicités pour le cinéma ou les affiches publicitaires semblent être les principales victimes, mais les chiffres sont encore trop partiels pour pouvoir juger. La publicité télévisée en Flandre ne connaît qu'un recul minime, mais il est nettement plus prononcé en Wallonie. En ce qui concerne les dépenses publicitaires dans les journaux, la Flandre connaît même une légère augmentation par rapport à 2008. Seuls les magazines enregistrent une baisse de 51,5 à 44,4 millions d'euros. En Wallonie, la situation est nettement moins bonne, car tant les quotidiens que les magazines voient leurs commandes publicitaires reculer.

Depuis le weekend dernier, Gand se trouve plongé pour dix jours dans une véritable fête extatique. Pendant la journée, la ville ressemble à une gigantesque fête de quartier, avec ambiance festive, artistes de rues etc. Le soir, la ville bruisse de milliers de concerts et autres spectacles : festival de world music Polé Polé dans le centre historique, sur un impressionnant ponton sur la Lyse; concerts plus calmes près de l'Eglise Sint-Jakob, plaque tournante des Gentse Feesten, Au jardin public du Baudelo où l'on peut danser dans une ambiance chaleureuse éloignée des flonflons qui résonnent ailleurs en ville, et le Ten Days Off Festival dans le temple de la culture Vooruit. Bref, on a véritablement l'embarras du choix. Le premier weekend des fêtes gantoises a également correspondu avec le dernier weekend du Gent Jazz Festival. Le second weekend de Gent Jazz a proposé un programme fusion rassemblant notamment Jamie Cullum, Jamie Lidell, Joe Jackson, Rodrigo y Gabriela, Melody Gardot, José James Feat. Jef Neve, Lambchop, Marianne Faithfull. Le week-end précédent, l'accent était mis sur le jazz pur et a attiré quelque 16.000 visiteurs vers le site magnifique de l'ancienne abbaye de Bijloke.

Quatre nouveaux ministres fédéraux ont prêté serment hier. L'attention s'est surtout portée sur l'arrivée du socialiste Michel Daerden (souvent décrit comme un clown par la presse flamande, mais considéré comme sérieux dans son propre parti et même par certains ministres flamands) aux Pensions et le remaniement des compétences sur le budget, l'asile et la migration. Le Premier Van Rompuy refuse de parler d'un Van Rompuy II, puisque seuls quelques noms ont changé et la politique et le programme du gouvernement restent en place. Le remaniement pour l'asile et la migration devaient supprimer les obstacles qui s'opposaient à un accord au conclave sur la question durant ce week-end. En conséquence, quatre ministres et secrétaires d'Etat sont désormais compétents pour les problèmes liés à l'asile et à la migration, et ce sont désormais les francophones qui donnent le ton. Le déblocage s'est fait lorsque la ministre PS de l'Intégration Marie Arena a quitté l'arène et que celle de l'Immigration Annemie Turtelboom a cédé ses compétences à un ministre francophone. Autre conséquence de ce remaniement : trois membres du gouvernement sont désormais directement responsables pour la politique budgétaire : un nouveau vice-Premier ministre, un secrétaire d'Etat et un nouveau commissaire, explique De Standaard. Parmi les nouveaux Ministres, on trouve Yves Leterme, l'ancien Premier CD&V aux Affaires Etrangères. Il revient après avoir dû s'effacer voici six mois parce que ses collaborateurs auraient outrepassé la séparation des pouvoirs dans le dossier Fortis, mais curieusement, son retour n'a pratiquement pas été commenté.

Il n'y aura pas de circulaire précisant des critères bien définis régularisant le séjour des illégaux en Belgique, selon le ministre libéral Van Quickenborne (Open VLD). C'est l'accord qui a été conclu lors de la concertation entre les présidents de parti et le Premier ministre Herman Van Rompuy sur la redistribution des compétences fédérales, affirme De Morgen. En échange de cette renonciation, les francophones auront la politique d'asile parmi leurs compétences. Cette circulaire fait depuis plus de six mois l'objet d'un conflit acharné au sein du gouvernement. L'accord gouvernemental prévoit bien une circulaire, mais les partis de la majorité n'ont jamais réussi à se mettre d'accord sur une version. Au lieu d'une circulaire générale énumérant des critères précis, le ministre ou secrétaire d'Etat compétent en la matière pourrait donc décidér seul de la régularisation des séjours. En outre, un secrétaire d'Etat francophone (Melchior Wathelet, CdH) reprendrait cette compétence à la ministre Open VLD Annemie Turtelboom. L'ensemble du portefeuille Asile et Migreation, qui était principalement aux mains du ministre de l'Intérieur dans un précédent gouvernement, est désormais dispersé au sein de toute une série de partis. Outre Wathelet et Van Rompuy, la vice-Première ministre Joelle Milquet (CdH, ministre de tutelle de Wathelet, Migration et Asile) et la vice-première Laurette Onkelinx (PS ministre de tutelle de Philippe Courard, Intégration sociale) ont un oeil sur le dossier.

Ingrid Lieten, vice-ministre-Présidente du nouveau gouvernement pour le SP.A, est l'atout que les socialistes ont sorti de leur manche lors de la répartition des postes ministériels. Top manager de la société publique de transports en commun De Lijn, elle n'avait pas de carrière politicienne, bien qu'elle ait grandi en terreau socialiste (son père était sénateur SP.A). Mais selon De Morgen, dans le sillage des élections, elle s'est vu proposer la tête de liste pour son parti dans le Limbourg, qu'elle a refusée. Elle aurait pourtant pu compter sur le soutien d'un autre poids lourd provincial, Peter Vanvelethoven. Si Lieten avait été tête de liste, Vanvelthoven aurait pu rester chef de groupe au parlement fédéral. Le fait que Lieten fasse son apparition au gouvernement flamand n'est pas pour plaire à Vanvelthoven, car il s'est vu promettre qu'en cas de renouvellement de la participation gouvernementale, le Limbourg pourrait compter avec certitude sur un portefeuille ministériel. C'est seulement vendredi dernier, en fin de soirée, que la présidente Caroline Gennez lui a fait savoir que le poste ne lui serait pas dévolu. Néophyte en politique, Lieten a immédiatement reçu un important portefeuille, puisque outre son poste de vice-première au gouvernement Peeters, elle est également compétente pour l'Innovation, les Investissements publics, les Médias et la Lutte contre la pauvreté.

Le ministre-Président flamand Kris Peeters (CD&V) a reçu hier après-midi, en présence des nouveaux ministres flamands pour les Travaux Publics Ingrid Lieten (SP.A) et des Finances Philippe Muyters (NV-A) les représentants syndicaux de l'usine Opel d'Anvers pour faire un point. Le gouvernement flamand a régulièrement des contacts avec le candidat-repreneur Magna International, et la semaine prochaine, une concertation est également prévue avec les représentants d'un autre candidat, la société d'investissement RHJ International, implantée à Bruxelles. Avec les gouvernements allemands, Peeters se montre extrêmement sceptique sur l'offre de RHJ, et les syndicats y sont carrément opposés. Un porte-parole de General Motors, société-mère d'Opel, a déclaré hier que l'entreprise américaine pensait pouvoir prendre, début de semaine prochaine, une décision sur l'identité du repreneur; toutefois, GM doit tenir compte des pouvoirs publics allemands, car tant RHJ que Magna comptent sur des milliards d'euros d'aides publiques allemandes. L'agence de presse Reuters a mis la main hier sur le business plan détaillé que RJH a présenté au gouvernement allemand en début de semaine. Selon ce "Projet Beam", Opel Anvers fermerait ses portes en 2010 et les quatre usines Opel allemandes devraient dégraisser. Peeters trouve le plan inacceptable, et est d'ailleurs indigné de voir que le gouvernement allemand,qui est au courant des plans de reprise de RHJ, n'en ait pas informé son homologue flamand. GM aurait une forte préférence pour RHJ, qui est disposé à terme à revendre Opel au groupe américain.

Les services côtiers des pouvoirs publics flamands ont procédé à une analyse de risque de la côte belge. Il en ressort qu'un tiers de nos côtes sont vulnérables aux tempêtes violentes et à une augmentation du niveau de la mer. Les ports et les digues construites autour d'Ostende, au milieu de la côte, sont particulièrement exposés. Les ingénieurs ont envisagé le scénario de la "Tempête du Millénaire", qui pourrait faire 4.000 victimes faute de mesures adéquates, surtout au niveau des digues, et provoquer 3 milliards de dégâts dans l'arrière-pays. Le plan intégré pour la sécurité des côtes (GKVP) devrait permettre d'éviter un tel scénario. Il inclut une série de mesures comme apport de sable, renforcement des digues à l'aide de murets, construction de digues en forme de terrasse, rehaussement des murs des quais, pose de barrières destinées à retenir le sable et construction des renforcements anti-inondations dans les ports. Le plan pour la sécurité côtière devrait coûter au moins 300 millions d'euros et tous les travaux devraient être terminés pour 2015. Le public pourra examiner le plan de mi-août à mi-septembre. Les bourgmestres des communes côtières sont généralement positifs, mais s'inquiètent des conséquences des interventions sur le tourisme. plusieurs sociétés de dragage ont par ailleurs déjà présenté leur plan Vlaamse Baaien 2100, qui permettrait de transformer les bancs de sable au large des côtes en une série d'îles pour affaiblir la puissance d'une tempête.

Jusqu'aujourd'hui, seuls les patientes atteintes d'un cancer et craignant de devenir stériles après une chimio ou une radiothérapie avaient le droit de faire congeler leurs ovules. Aujourd'hui, une demi-douzaine d'autres femmes sont en traitement au Centre de Médecine Reproductice (CRG) de l'Universitair Ziekenhuis Brussel. Toutes sont des isolées dans la trentaine, qui ont récemment mis fin à une relation et espèrent malgré tout pouvoir trouver ultérieurement un partenaire avec qui former une famille classique. La technique ne peut être appliquée sur n'importe quelle femme souhaitant reporter une grossesse à plus tard. Congeler une dizaine d'ovules coûte en effet 3.000 euros, sans compter qu'il faut environ 25 ovules pour un enfant. Aux Etats-Unis, en Espagne et en Angleterre, le "social freezing" est depuis quelque temps entré dans les moeurs, et plus de mille enfants sont déjà venus au monde à partir de cellules congelées.

Des chercheurs de l'hôpital universitaire de Gand ont mis au point une méthode pour "réparer" le sperme déficient d'hommes stériles, de manière à lui permettre de féconder un ovule. "Il semble que certains hommes sont stériles suite à l'absence d'une certaine protéine dans leur sperme", explique le Professeur Petra De Sutter, qui dirige le département de Médecine Reproductive de l'institution. Cette protéine est cruciale pour la fécondation, car elle active l'ovule et enclenche la conception. Cette découverte est importante pour les couples qui n'ont enregistré aucun résultat après plusieurs traitements. Selon le docteur Ahmed Mahmoud du Centre d'Andrologie de l'hôpital, c'est aussi une découverte utile dans la recherche du développement d'une "pilule pour homme".

Après une concertation avec les présidents des partis de la majorité, le Premier ministre Herman Van Rompuy est parvenu à remanier son gouvernement après le départ de l'ancien ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht pour la Commission européenne. Autre problème qu'il fallait régler : le dossier des demandeurs d'asile, où un conflit entre les ministres de la Migration Annemie Turtelboom (Open VLD) et de l'Intégration sociale Marie Arena (PS) avaient complètement paralysé le dossier. Guy Vanhengel (Open VLD), ancien ministre du budget et des Finances au gouvernement régional bruxellois, succède à De Gucht au poste de vice-Premier ministre au fédéral, et y ajoute le portefeuille du budget. Le secrétaire d'Etat Melchior Wathelet (CdH) reste compétent pour cette même matière, mais sous la tutelle de Vanhengel; en revanche, il reçoit l'Asile et la Migration,une compétence qui appartenait jusqu'à présent à l'Open VLD Annemie Turtelboom. Cette dernière remplace à son tour son camarade de parti Guido De Padt aux affaires Etrangères. Mais De Padt ne disparaît pas de l'équipe Van Rompuy, puisqu'on le retrouve aux audits des entreprises publiques. Au Parti Socialiste, c'est Marie Arena qui disparaît du gouvernement fédéral. Deux autres de ses compétences sont reprises par Michel Daerden qui s'occupera désormais des Pensions et des Grandes Villes. Le PS remplace aussi le secrétaire d'Etat Julie Fernandez Fernandez par le ministre démissionnaire Philippe Courard, en y ajoutant l'Egalité des Chances.

C'est aujourd'hui que le gouvernement fédéral entamera une ronde de négociations qui doit déboucher sur un accord concernant la politique d'asile. Ces derniers jours, des groupes techniques se sont réunis pour analyser le dossier et éliminer quatre obstacles politiques. La circulaire énumérant les critères de régularisation des personnes aux prises depuis des années avec des procédures juridiques est le principal problème. Quelques critères sont notamment la connaissance de la langue, l'emploi, la scolarisation des enfants et l'intégration locale. Mais la question demeure : à quel point doivent-ils être flexibles ? Le PS et le CDH veulent 100.000 régularisations, les libéraux veulent les limiter à 53.000. La précédente vague de régularisations en 2002 avait accepté 25.000 demandes. Deuxième difficulté : la surpopulation des centres d'asile. Ceux-ci sont bondés et 1100 demandeurs d'asile séjournent actuellement dans des accueils d'urgence. Les libéraux ne sont pas favorables à la création de nouvelles places dans d'anciennes casernes comme le proposait Marie Arena; selon l'Open VLD, il y a dans les centres trop de demandeurs qui n'ont rien à y faire, notamment ceux qui ont déjà introduit plusieurs demandes. Troisième point d'achoppement : les critères permettant aux migrants de remplir des demandes d'emploi. Pour les libéraux, cette migration économique ne peut être autorisée que pour des métiers-clé pour lesquels les candidats sont une denrée rare. Le CdH et le PS veulent par contre rendre davantage de professions accessibles aux migrants. Enfin, il y a la question de la réunification familiale. Les partis flamands au gouvernements veulent en renforcer les conditions, comme cela s'est déjà fait en 2007 quand la limite d'âge pour un mariage avec un non-belge a été remontée à 21 ans.

Au parlement fédéral, l'arrivée du ministre Michel Daerden (PS) et dans une moindre mesure de Guy Vanhengel est considérée par l'opposition flamande comme une dégradation du gouvernement fédéral. Daerden, surtout, traîne en Flandre une véritable réputation d'ivrogne qui ne se soucie guère de déontologie politique et se spécialise dans la "politique de copinage". Depuis sa "performance" mondiale sur Youtube, où il apparaissait en joyeux soiffard poussant la chansonnette, il a entrepris de cultiver cette image. Résultat : un nombre de voix record aux dernières élections wallonnes. De Standaard déplore ouvertement le fait que ce "clown", comme il n'hésite pas à le qualifier, occupe désormais un poste important au gouvernement fédéral (celui des pensions). La LDD, la N-VA, le Vlaams Belang, le SP.A et Groen! estiment que cela démontre avec quel peu de sérieux la politique considère le niveau fédéral. Le fait que le PS transfère ses politiciens en disgrâce du gouvernement wallon (Daerden et Courard) - Ecolo avait mis son veto contre la présence de Daerden au gouvernement wallon - et que l'Open VLD transfère Vanhengel, qui est tout sauf une figure de premier rang au fédéral, démontre pour eux que celui-ci est devenu un refuge pour l'arrière-ban (chef de groupe SP.A Tobback) ou les "bleus" (chef de groupe Groen! Tinne Vander Straeten). Tant le SP.A que le Vlaams Belang plaignent Van Rompuy, contraint de subir cette "avanie" dans son gouvernement. Le président du PS Elio Di Rupo avait déjà pris la défense de Daerden en expliquant qu'il était un excellent "homme de chiffres", mais sans convaincre pour autant l'opposition.

Un nombre croissant d'entreprises flamandes font appel aux garanties publiques de leur région pour obtenir un crédit auprès des banques, constate De Tijd. Durant les six premiers mois de 2009, le nombre de demandes adressées à la société de participation flamande PMV était supérieur de 73% à la même période l'an dernier, et les montants à garantir ont même doublé. Les banques veulent un maximum de sécurité, et font de plus en plus appel à la PMV pour les demandes de crédit. L'octroi de crédit aux starters ne fait pas exception : les banques sont disposées à fournir des fonds aux entreprises en phase de démarrage, mais seulement si elles sont bien couvertes. Les garanties flamandes peuvent offrir une couverture publique allant jusqu'à 75% du crédit; fin de l'an dernier, le règlement a été assoupli à l'initiative de la ministre flamande de l'Economie de l'époque Patricia Ceysens (Open VLD) dans le cadre du plan de relance flamand "Herstel het Vertrouwen" (rétablir la confiance). Même si les garanties peuvent être utilisées en tant que crédits à court terme, comme des crédits de caisse, ce sont surtout les investissements qui sont visés. Outre les PME, les grandes entreprises peuvent elles aussi faire appel aux garanties flamandes.