Flanders Today
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Le nucléaire doit contribuer à combler les trous du budget fédéral
Tue, 07/07/2024 - 11:26
Le Premier ministre fédéral Herman Van Rompuy (CD&V) veut décider, pour la rentrée parlementaire (13 octobre), si les trois vieilles centrales nucléaires censées fermer en 2015 resteront ou non en service plus longtemps. Van Rompuy fait en outre dépendre l'élaboration du budget pour 2010 et 2011 de la sortie du nucléaire. Dans un premier temps, il faudra préparer deux rapports sur la durabilité des centrales nucléaires belges. L'un émanera du Centrale Raad voor het Bedrijfsleven (conseil central pour la vie de l'entreprise), l'autre d'un groupe d'experts.
Les conséquences budgétaires de l'éventuelle fermeture des réacteurs sont importantes : s'ils restent ouverts, le gouvernement pourra tirer des revenus complémentaires des permis d'exploitation. Pour un gouvernement qui prévoit un déficit de 20 milliards d'euros en 2009 et au-delà, c'est une raison supplémentaire de reconsidérer la sortie du nucléaire.
En 2002, le gouvernement Verhofstadt (socialistes, libéraux et verts) décidait la fermeture des centrales nucléaires de Tihange I ainsi que de Doel I et II en 2015. Les autres centrales pourraient rester en service plus longtemps. Le parti du Premier ministre Van Rompuy, mais aussi ses partenaires socialistes et libéraux, qui ont à l'époque voté la loi sur la sortie du nucléaire, semblent aujourd'hui céder à l'appât de gains supplémentaires qui viendraient alléger les économies draconiennes qui se profilent.
Les socialistes et les verts flamands, qui sont dans l'opposition fédérale, sont consternés. Selon Bruno Tobback, il a déjà été amplement prouvé que le nucléaire "ne rapporte pas un cent" et coûte au contraire de l'argent. Les deux partis estiment "absurde" d'utiliser cette source d'énergie pour requinquer le budget fédéral.
La Belgique adopte le passeport biométrique
Tue, 07/07/2024 - 11:26
Dès l'an prochain, la Belgique distribuera des passeports contenant des données biométriques. Ce type d'information permet d'identifier une personne de façon plus précise que les données administratives. Les nouveaux passeports intégreront non seulement une photo et un microprocesseur, mais aussi des empreintes digitales. L'an prochain, les services communaux chargés de délivrer les passeports commenceront à acheter les appareils destinés à scanner les empreintes digitales. Toutefois, les anciens modèles resteront encore valables pendant quelque temps.
La Commission sur le respect de la vie privée ne rejette pas l'utilisation de données biométriques, mais veut qu'elles soient traitées d'une manière qui respecte au maximum la vie privée, et ne soient consultées que si c'est vraiment nécessaire. La Ligue pour les Droits de l'Homme craint, pour sa part, que les données ne soient stockées dans une base centrale, dont le contrôle démocratique est extrêmement difficile.
Aux Affaires étrangères, on souhaite aussi que les titulaires fassent faire la photo de leur passeport au service communal habilité. En effet, beaucoup trop de photos sont "trafiquées", et des fraudes tirant parti de ressemblances sont fréquemment constatées. Mais la fédération des villes et communes flamandes a diverses objections à l'installation d'appareillage photographique dans les services communaux. Son président, Jef Gabriëls, se demande si la commune doit intervenir; des pays comme les Pays-Bas et l'Autriche font appel à des photographes professionnels certifiés qui transmettent les photographies aux pouvoirs publics par un canal sécurisé.
Rock Werchter, son soleil implacable, ses concerts exceptionnels
Tue, 07/07/2024 - 11:26
Le plus grand festival d'été cette année, Rock Werchter, est à nouveau terminé et aujourd'hui, les 80.000 spectateurs vont rentrer chez eux. Beaucoup d'entre eux ont participé à la totalité de l'événement, et sont donc restés 4 jours entiers à proximité des podiums. Comme d'habitude, nombre d'artistes ne tarissaient pas d'éloges sur l'organisation et le public.
La chaleur tropicale était elle aussi de la partie cette année, et si le public était un peu flapi pendant la journée, il n'avait guère besoin d'encouragements pour applaudir et s'enthousiasmer. Car en fin de compte, Werchter n'est pas le festival des grandes découvertes, mais plutôt une synthèse des meilleurs produits de l'année écoulée. Presque tous les concerts principaux (Coldplay, Metallica, Nick Cave, Grace Jones, Franz Ferdinand, Kings of Leon) ont répondu aux attentes. De Morgen a établi son Top 20 des meilleurs concerts, qui comprend pas moins de 4 prestations belges.
En toute première place, il consacre même la performance des Gantois 2mandydjs, dont les platines ont mis l'ambiance pendant 90 minutes samedi soir sur un choix éclectique mêlant Bowie, AC/DC, Beethoven et bien d'autres pointures, tandis qu'un écran géant montrait des pochettes de disque comme dans une gigantesque party psychédélique des sixties. D'autres concerts "belges" comme Arsenal et Lady Linn et ses Magnificent Seven ont aussi allumé le public dans la tente Marquee, sans oublier le concert d'ouverture de Triggerfinger samedi sur la scène principale. Meilleures performances étrangères : Nick Cave, Seasick Steve, Grace Jones, Kings of Leon, The Yeah Yeah Yeahs, Coldplay et Franz Ferdinand. Toutefois, au moment de composer les listes, les chiffres de Milk Inc et Metallica, qui jouaient en clôture hier, n'étaient pas encore disponibles.
Etienne Schouppe soupçonné de délit d'initié
Tue, 07/07/2024 - 11:26
Pour la seconde fois, un membre du gouvernement fédéral est mis en cause pour un délit d'initié présumé. Après le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht (Open VLD) pour des transactions impliquant des actions Fortis, Het Laatste Nieuws révèle que c'est aujourd'hui Etienne Schouppe (CD&V), secrétaire d'Etat à la Mobilité, qui est sous le coup d'une enquête. Début mai, il aurait vendu un paquet d'actions Ancora de la KBC, juste avant que les pouvoirs publics ne doivent voler au secours du bancassureur pour la troisième fois et que l'action ne s'effondre. Schouppe a confirmé la nouvelle hier soir depuis l'étranger.
En effet, l'enquête a démarré après que la CBFA ait remis au procureur général un dossier épinglant plusieurs transactions suspectes. Selon la CBFA, il pourrait y avoir délit d'initié. Si la vente date d'il y a deux mois (ce que confirme Schouppe), cela signifierait que les transactions auraient eu lieu début mai. A l'époque, l'action KBC Ancora titrait en moyenne 13,23 euros à la clôture, mais le 14 mai, quand on a su que les pouvoirs publics devraient à nouveau se lancer à la rescousse de KBC, le titre a perdu 31,3% pour tomber à 8,51 euros. Il est apparu ultérieurement que KBC avait déjà frappé à la porte des pouvoirs publics six semaines plus tôt pour mettre une nouvelle opération de sauvetage sur pied.
Un tiers des Belges ne veulent plus financer la maison royale
Tue, 07/07/2024 - 11:26
Aujourd'hui, tous les membres de la famille royale perçoivent une dotation du Trésor pour un total de 13,8 millions d'euros par an. Mais la semaine dernière, le groupe de travail compétent au Sénat est parvenu à un accord politique aux termes duquel les dotations se limiteront à l'avenir au souverain, à son épouse et au successeur au trône. En d'autres mots, quand Philippe accédera au trône, seule la princesse héritière Elisabeth percevra une dotation. Mais le bureau Profacts a publié une étude dont il ressort que pour de nombreux Belges, ces mesures ne vont pas assez loin. En effet, selon Profacts, un tiers de tous les Belges voudraient supprimer entièrement les dotations, y compris pour le Roi et la Reine. C'est surtout parmi les Belges pro-Flamands que l'on trouve cette opinion; ils considèrent en effet que la maison royale est un grand obstacle à la scission de la Belgique.
fraude sociale : 24000 cas découverts grâce au couplage de bases de données
Mon, 07/06/2024 - 11:08
23.700 belges touchent une indemnité de chômage alors qu'ils perçoivent un autre revenu : c'est ce qu'a constaté le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la fraude Carl Devlies (CD&V) après avoir fait coupler plusieurs bases de données. Il s'agit pour lui d'un moyen efficace de détecter les abus, et il a l'intention de coupler les données des institutions à celles de la justice et de la police ; il espère ainsi récupérer un demi-milliard d'euros l'an prochain. Les fraudeurs qui touchent à la fois un salaire et une allocation de chômage sont manifestement les premiers à être pris dans les mailles du filet, mais Rudy De Leeuw, président du syndicat socialiste ABVV, refuse de mettre tout le monde dans le même panier. "Il est improbable que ces 24.000 cas soient tous des fraudeurs. Parfois, il peut tout simplement s'agir de personnes qui ont oublié de mentionner une journée de travail intérimaire. Elles partagent la faute avec les agences d'intérim et les entreprises qui les engagent." Le professeur Herman Matthijs de la VUB tempère lui aussi l'enthousiasme sur les possibilités de croiser les bases de données. "Sans une véritable simplification administrative et une réforme de l'Etat approfondie, la Belgique restera un véritable paradis pour les fraudeurs. Nos données sont stockées au niveau fédéral et régional, ainsi que dans des institutions telles que syndicats et mutuelles. Ils se font mutuellement de l'ombre, et avec un peu d'astuce, n'importe qui peut en abuser. Le gouvernement prétend à chaque budget qu'il va gagner des milliards en combattant la fraude fiscale, mais chaque année, cela ne rapporte que des fifrelins. En plus, ils viennent les chercher chez vous et moi, car les grandes entreprises menacent de délocaliser dès qu'on veut regarder leurs comptes d'un peu trop près."
Tom Boonen participera au Tour
Mon, 07/06/2024 - 11:08
Le coureur cycliste le plus populaire de Flandre pourra finalement prendre le départ du Tour de France : tel est le verdict rendu par la CAS, la Chambre Arbirtale du Sport du Comité Olympique français 24 heures avant le coup d'envoi à Monaco. Il n'y a aucune possibilité d'appel et Amaury Sport Organisation (ASO), l'organisateur du Tour, accepte le jugement.
La sentence du CAS était la dernière étape de plusieurs mois de litige entre les organisateurs du Tour et Quickstep, l'équipe belge de Tom Boonen. La controverse a commencé après que Boonen ait été testé positif à la cocaïne pour la deuxième fois lors d'un contrôle durant ses temps libres. On ne pouvait donc pas parler de dopage, mais l'ASO a invoqué la charte éthique pour refuser le coureur flamand pour la deuxième année d'affilée.
Contrairement à l'an dernier (où Boonen avait été testé positif pour la première fois), l'équipe et le coureur ne se sont pas inclinés et se sont défendus avec les moyens légaux dont ils disposaient. Dans les deux camps, on cherchait manifestement l'apaisement puisque dans un communiqué, l'ASO a fait savoir qu'elle prenait acte de la décision et qu'elle attendait un comportement exemplaire de la part de Boonen. L'intéressé a quant à lui déclaré "ne pas nourrir de sentiments de revanche".
L'auditeur du Conseil d'Etat pose une bombe sous le pont du Lange Wapper
Mon, 07/06/2024 - 11:08
En 2006, l'exploitant anversois du restaurant "Het Pomphuis", Gunther Dieltjens, demandait au Conseil d'Etat de suspendre la construction du pont du Lange Wapper, qui fait partie de la liaison d'Oosterweel autour d'Anvers. Le pont, que des dizaines de milliers de véhicules emprunteraient chaque jour, passerait littéralement au-dessus de la terrasse de son restaurant art nouveau rénové. Après une première tentative infructueuse, dans laquelle il invoquait le fait que les alternatives n'avaient pas fait l'objet d'une étude suffisante, il a « récidivé » en arguant cette fois que le rapport environnemental était incomplet et partial. L'auditeur du Conseil d'Etat lui a donné raison, car le rapport en question a été établi par des experts étroitement liés aux bureaux d'étude qui travaillaient avec la BAM, la société gérant le projet d'Oosterweel. L'avis remis par l'auditeur prévoit une suspension du plan d'exécution, ce qui signifie qu'il va falloir reprendre toute la procédure administrative à zéro, avec trois ans de retard à la clé. Le Conseil d'Etat rendra un verdict définitif sous deux mois, mais dans la plupart des cas, il suit l'auditeur. Dieltjens espère que l'avis de ce dernier constituera un argument supplémentaire en faveur de la quatrième alternative dans laquelle les adversaires du pont avaient placé leurs espoirs. Jusqu'à présent, le principal argument en faveur du Lange Wapper était le fait qu'un tracé alternatif retarderait le projet de plusieurs années, mais si le Conseil emboîte le pas à l'auditeur, le Lange Wapper sera lui aussi retardé, et le projet de tunnel verra ses chances augmenter. Le 18 octobre, Anvers organisera un référendum sur la question du Lange Wapper.
Les exportations croissent plus vite en Wallonie qu'en Flandre
Mon, 07/06/2024 - 11:08
Les exportations flamandes souffrent de la crise dans l'industrie automobile et le secteur diamantaire. La part de la Flandre dans l'export belge est retombée à 79,9% en 2008, tandis que la Wallonie et Bruxelles passaient respectivement à 17,9% et 2,2%. L'année 2009 risque également d'être funeste pour les exportations au nord du pays.
Selon les chiffres de l'Institut des Comptes Nationaux, les exportations wallonnes ont augmenté de 10,7% en 2008 pour atteindre un chiffre de 45,1 milliards. C'est deux fois plus que le score de la Flandre, qui n'a accru ses exportations que de 5,5% (mais avec 200,9 milliards d'euros de chiffre). Anvers, premier centre diamantaire mondial, est durement touchée par la crise. L'export des pierres et métaux précieux est retombé de 2,8 milliards d'euros, tandis que le secteur automobile exportait 1,4 milliard en moins. L'automobile et les diamants représentent 18,1% de toutes les exportations flamandes. En outre, l'exportation de dérivés du zinc a diminué de 800 millions d'euros, touchant surtout l'entreprise Nyrstar.
En outre, la Flandre exporte surtout vers les Pays-Bas et l'Allemagne, deux pays où la contraction économique est pire qu'en France, premier marché de la Wallonie.
La stratégie anti-vieillissement des pouvoirs publics a échoué
Mon, 07/06/2024 - 11:08
Les mesures élaborées par les pouvoirs publics belges en vue de compenser le coût du vieillissement de la population prévoient que les surplus budgétaires doivent être versés sur un "fonds de vieillissement" spécifiquement destiné à cet effet. En 2010, la dette publique était censée être retombée à 60% du PNB, ce qui permettrait de puiser dans le fonds en question.
Seulement, la crise a fait dérailler le budget, et le fonds de vieillissement s'étiole en silence. Le déficit budgétaire d'environ 6% prévu pour 2009 et 2010 va faire remonter la dette au niveau de 100% du PNB.
Alors, comment résoudre la question des coûts du vieillissement ? Le Conseil Supérieur des Finances a une stratégie budgétaire qui prévoit de faire un effort jusqu'en 2013 pour accroître le solde primaire (le surplus budgétaire moins la charge des intérêts) à concurrence de 4%, puis de le faire redescendre progressivement jusqu'à 0,5%. Le Conseil Supérieur estime en effet que la population active va augmenter entre 2013 et 2050 suite à un indice de fécondité en hausse et à l'immigration, ce qui devrait se traduire par la création de 41.000 emplois par an à partir de 2013 avec un taux d'activité plus élevé et une hausse de productivité de 1,5% en moyenne. Mais De Tijd met en question le réalisme de cette perspective, car le taux d'activité n'a pratiquement pas augmenté, et la productivité n'a crû que de 1,29% ces vingt dernières années et même de 0,55% en 2008. Seule conclusion possible : la stratégie visant à contrer le vieillissement de la population est vouée à l'échec, et comme il n'y a pas d'alternatives, les pouvoirs publics vont se voir contraints de confier le problème au secteur privé.
Dewinter et Dedecker : "La gauche reste au pouvoir grâce à Bart De Wever"
Mon, 07/06/2024 - 11:08
Dans son édition du week-end, de Standaard interviewe les deux figures de proue de la droite flamande, Filip De Winter (Vlaams Belang) et Jean-Marie Dedecker (LDD). Le Belang a perdu un tiers de son électorat aux dernières élections, et Dedecker n'a obtenu que la moitié des voix que les sondages lui prédisaient à un certain moment. Tous deux ne comprennent pas le résultat des urnes - ou plutôt, ils comprennent la victoire de la N-VA, mais pas le succès des démocrates-chrétiens du CD&V. En effet, ils n'ont tenu aucune de leurs promesses : ni réforme de l'Etat, ni réduction des listes d'attente dans le secteur des soins de santé, sans compter qu'ils ont laissé dérailler le budget et ont vendu Fortis, précise Dedecker. Etant donné qu'aucun parti ne veut partager le pouvoir avec le Belang xénophobe, la N-VA et la LDD avaient une chance de siéger au prochain gouvernement, et c'est la N-VA qui a gagné. Selon Dewinter, la LDD a manqué sa chance d'entrer au gouvernement flamand et de forcer sa percée définitive. Mais il en veut à De Wever de permettre à la Flandre d'avoir un "gouvernement de gauche". La N-VA et le CD&V se tiennent mutuellement coincés, "reste à voir qui craquera le premier". Dedecker a rejeté un énième appel de Dewinter pour que son parti collabore avec la LDD (et la N-VA). Le libéral de droite estime possible de nouer des liens de collaboration avec la N-VA, mais pas avec le Belang à cause du cordon sanitaire qui entoure le parti.
Rock Werchter : quelle musique pour la canicule ?
Mon, 07/06/2024 - 11:08
Cette année, le festival Rock Werchter s'est déroulé sous un climat tropical. Une ambiance de serre et un soleil de plomb, surtout le jeudi, ont contraint 1500 spectateurs à recevoir des soins de la Croix-Rouge. Une quinzaine d'entre eux ont même dû être hospitalisés à Louvain. Comme toujours, Werchter est la Rolls des festivals, avec à l'affiche les plus grands noms et une qualité exceptionnelle, mais aussi de très nombreux genres et, cette année, plus de pop commerciale que d'habitude avec notamment Lady Gaga et Milk Inc. Cette édition a aussi vu un retour aux raves et aux danses collectives des années 90, avec Pendulum ou The Prodigy, et le programme prévoyait même de la World Music sur le podium principal, avec Rodrigo & Gabriela. Les stars restent toutefois les grands groupes de rock : Oasis, Coldplay, Bloc Party, The Killers. Comme chaque année, des concerts magnifiques ont donné la chair de poule au public : hier, l'honneur est revenu à Elbow, de Manchester, et The Killers de Las Vegas.
Dynastie : seul le successeur au trône recevra encore une dotation
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Au Sénat, les partis de la majorité sont parvenus à un compromis sur la réforme des dotations royales. Dans les grandes lignes, celui-ci revient à dire qu'après le règne d'Albert II, seul le premier successeur au trône pourra encore compter sur une dotation publique. Pour les enfants du roi actuel (le Prince Philippe, son frère Laurent et sa soeur Astrid), rien ne va donc changer et ils vont continuer à profiter de la situation actuelle jusqu'à leur dernier jour. Le gouvernement va très vraisemblablement couler ces recommandations en forme de loi, ce qui signifie que la cour elle-même acceptera la réforme. On sait qu'Albert II est en faveur d'une réduction des dotations qui permettrait de mettre un terme au sempiternel débat sur le financement de la couronne, ce qui selon lui, nuit à la monarchie.
La règlementation n'entrera donc en vigueur que quand Philippe accédera au trône. Dès ce moment, ce sera sa fille aînée, Elisabeth, qui recevra une dotation à partir de son dix-huitième anniversaire. Si elle se marie, son époux recevra lui aussi une subvention, tout comme l'épouse survivante du monarque précédent (la reine Paola). Cette dotation ne pourra dépasser celle du successeur au trône, ce qui est actuellement le cas (avec la reine précédente Fabiola). Les cadets de Philippe (les frères et soeurs d'Elizabeth) pourraient toutefois percevoir des émoluments pour "tâches d'intérêt général". Ces fonctions rémunérées copiées sur le modèle néerlandais peuvent inclure des missions commerciales ou des rôles d'ambassadeurs de bonne volonté. La Cour des comptes contrôlera les dotations et émoluments chaque année.
Le syndicat socialiste veut faire connaître les entreprises discriminant les allochtones à l'embauche
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Mardi, la chambre du conseil bruxelloise a renoncé à envoyer l'agence d'intérim Adecco devant le tribunal correctionnel. Adecco était accusée de discrimination pour avoir donné le code BBB aux entreprises qui ne souhaitaient pas engager de travailleurs allochtones. Pour Adecco, cela s'est fait à la demande des entreprises, mais le syndicat socialiste ABVV constate que d'autres discriminations semblables existent dans le secteur de l'intérim, car les plaintes de candidats allochtones affluent. Tant que les candidats ne donnent pas leur nom, ils peuvent se rendre à un entretien d'embauche, mais dès que les entreprises se rendent compte à qui ils ont affaire, elles inventent les raisons les plus extravagantes pour les refuser. Il s'agit pourtant d'allochtones de troisième génération, qui maîtrisent parfaitement le néerlandais. Eddy Van Lancker, secrétaire fédéral du syndicat socialiste, explique pourquoi l'ABVV privilégie désormais la ligne dure après avoir soutenu de nombreuses campagnes pro-diversité : "Nous sommes dans une situation où il y a à la fois beaucoup de chômeurs et des milliers de postes vacants, surtout pour les métiers difficiles ou spécialisés. Nous sommes en train de rassembler des preuves sur les entreprises qui discriminent les travailleurs. Dès que nous aurons un dossier solide, nous le publierons et nous dénoncerons les entreprises qui se rendent coupables de racisme. Il faut que les mentalités changent."
Le secteur de l'intérim n'est pas épargné : ils entretiendraient le racisme en collaborant à la discrimination des entreprises pour des motifs commerciaux, explique Van Lancker. Une enquête de De Standaard auprès des bureaux d'intérim semble confirmer le fait : deux sur trois confirment que certains clients (les entreprises) demandent explicitement de ne pas sélectionner d'allochtones, arguant qu'ils ne savent pas s'adapter à la culture de l'entreprise, maîtrisent insuffisamment la langue ou que leurs clients n'apprécieraient pas la chose.
Réforme des pensions : une proposition "odieuse"
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Hier, Pieter Timmermans, le directeur de la Fédération des Entreprises Belges, se prononçait en faveur d'une réforme révolutionnaire du système des pensions. Selon lui, le montant de la pension devrait être calculé non seulement en fonction de la durée de la carrière, mais aussi de l'espérance de vie. Pour l'organisation patronale, il faut que ce principe devienne un pilier d'un nouveau pacte des générations entre partenaires sociaux, afin d'inciter les travailleurs à rester plus longtemps dans la vie active. La FEB a le soutien de l'organisation des petits entrepreneurs Unizo, qui ne voit pas d'autre solution. "Soit les pensions connaîtront une diminution spectaculaire, soit le petit groupe de personnes actives devra soutenir encore plus le nombre croissant de pensionnés", explique l'administrateur délégué Karl Van Eetvelt. Et sachant que les charges sur le travail en Belgique sont déjà parmi les plus élevées du monde, la seconde solution est exclue.
Tant les syndicats que les associations de seniors réagissent de manière particulièrement négative à la proposition. L'OKRA, association chrétienne de seniors, estime la proposition odieuse parce que un senior sur quatre vit déjà sous le seuil de pauvreté, et puisque la Belgique a les pensions les plus basses d'Europe. Le président de l'ABVV Rudy De Leeuw trouve "cynique d'utiliser une baisse des pensions pour inciter les gens à travailler plus longtemps, à l'heure où le chômage augmente de 200.000 unités et où les entreprises ont recours à diverses formules de crédit-temps et de chômage économique." Enfin, pour la patronne du syndicat libéral Sabine Slegers, toute idée visant à réduire encore les pensions légales est inacceptable.
Accord avec les agriculteurs flamands sur les prix du lait, les wallons poursuivent leur action
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Après de longues négociations, le Boerenbond et l'ABS (syndicat général des agriculteurs) ont accepté un compromis qui fournira à court terme un ballon d'oxygène au secteur. La Fedis, fédération de la distribution, garantit que les supermarchés verseront 14 cents par litre de lait acheté à un fonds de solidarité, le tout pour une période de six mois, et tant pour l'achat de lait belge qu'étranger. Cette décision devrait doter le fonds de 33,6 millions d'euros; ceux-ci seront reversés aux agriculteurs, qui percevront ainsi environ deux cents de plus par litre, soit dix pour cent de plus que ce qu'ils touchent actuellement.
La grande différence entre les 14 cents que verse la Fedis et les 2 cents que touchent les agriculteurs s'explique par le fait que seule une minorité du lait des producteurs belges est vendu à la consommation dans les supermarchés, et que les acheteurs étrangers et les entreprises qui le transforment en fromage, yaourt et autres, ne participent pas à l'opération. Bien entendu, les supermarchés devront répercuter partiellement le prix sur les consommateurs. L'accord ne peut toutefois se concrétiser que si les fermiers wallons cessent de bloquer les centrales d'achat, mais ceux-ci exigent un supplément de 3,5 cents et demandent que les politiciens belges forcent une réglementation au niveau européen.
Karel De Gucht : succèdera, succèdera pas à Michel ?
Sat, 07/04/2024 - 12:29
L'actuel ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht (Open VLD) a dix jours pour décider s'il va ou non succéder à Louis Michel au poste de commissaire européen à la Coopération et au Développement. Michel, qui doit occuper son siège au Parlement Européen à partir du 14 juillet, remettra sa démission à la Commission le 13.
Après les élections fédérales de 2007, il avait été convenu que De Gucht serait le prochain eurocommissaire belge. L'intéressé ajoutait fréquemment qu'il n'accepterait que s'il s'agissait d'un "portefeuille important". Herman Van Rompuy a confirmé l'accord en reprenant le flambeau après la démission de Leterme en 2008. Initialement, le franc-parler de De Gucht n'était guère au goût de Barroso, mais après plusieurs entretiens, les deux hommes ont éclairci tout malentendu. Pourtant, De Gucht hésite. Selon De Tijd, il voudrait encore marquer de son sceau quelques dossiers gouvernementaux, comme la régularisation des demandeurs d'asile et le budget 2010-2011. Si De Gucht part pour la Commission, c'est probablement l'ancien Premier Yves Leterme qui le remplacera au fédéral.
Il y a de fortes chances que la Commission actuelle reste en place jusqu'à la fin de l'année. Début octobre, un second référendum en Irlande permettra de savoir si le nouveau traité européen entrera ou non en vigueur. La désignation des nouveaux Commissaires n'aura lieu qu'ensuite.
Comment KBC Financial Products a failli saborder toute la banque
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Ce ne sont pas les activités bancaires en Belgique ou en Europe de l'Est qui ont plongé la KBC dans les ennuis jusqu'au cou, mais une petite équipe d'experts en finance de KBC Finncial Products, une filiale ayant des bureaux à Londres et New York. Selon De Standaard, ceux-ci se seraient rués sans scrupules sur la création et la vente de nombreux produits comme les CDO, ces obligations reformatées garanties par des crédits hypothécaires ou d'entreprise. C'est pourquoi la KBC va avoir la main très lourde et supprimer 1000 des 1400 emplois de la filiale d'ici la fin de l'année. De Standaard tire ses renseignements du New York Times, qui brosse un tableau peu flatteur de KBC Financial Products, qui était dirigée par Daren Carter et Thomas Korossy, "rachetés" en 1999 avec la filiale "produit dérivés" du fonds américain D.E. Shaw. La mentalité permissive régnant chez KBC Financial Products lui a bien vite permis de générer un taux de CDO parmi les plus élevés de toutes les banques européennes, comparativement à son capital. C'est ce qui a par la suite motivé les opérations de sauvetage (30 milliards de recapitalisation et de garanties publiques). KBC réagit en taxant l'article d'exagération, précisant qu'il y avait bien un contrôle sur KBC Financial Products et que très peu de CDO garantis par de l'immobilier américain ont été vendus.
Le port d'Anvers inquiet du retard néerlandais dans l'approfondissement de l'Escaut
Sat, 07/04/2024 - 12:29
Les gestionnaires du port d'Anvers estiment qu'il est grand temps de faire tout le nécessaire pour assurer sans délai l'approfondissement de l'Escaut occidental en territoire néerlandais. En Flandre, l'opération est déjà en cours depuis 2007, et le port en appelle au nouveau gouvernement flamand pour qu'il invite son homologue néerlandais à faire vite. Certains membres du conseil d'administration du port soupçonnent des manoeuvres dilatoires, car Anvers est un grand concurrent de Rotterdam. C'est pourquoi de plus en plus de voix s'élèvent en faveur d'une procédure juridique, ou d'une intercession de l'Europe. L'approfondissement est nécessaire pour permettre aux navires, sans cesse plus volumineux, de rallier Anvers en empruntant l'Escaut occidental.
La FEB plaide pour une prolongation des carrières et un recalcul des pensions
Fri, 07/03/2024 - 12:17
Fin juin, il y avait 195.309 flamands au chômage, soit 37.195 (23%) de plus qu'en juin 2008. Ce sont surtout les hommes et les jeunes qui ont de plus en plus de mal à se faire une place sur un marché du travail qui se rétracte. Paradoxalement, les 61.000 postes ouverts pour des métiers difficiles ou spécialisés actuellement disponibles sur le site de l'office flamand pour l'emploi VDAB ne trouvent guère preneur. Pour plusieurs de ces métiers (aides soignants, infirmières, horeca et éducateurs), la demande a même augmenté. Pour certains métiers, principalement techniques, c'est parce que l'enseignement ne fournit pas assez de candidats; d'autres, par exemple dans l'horeca, n'offrent que des conditions de travail peu attrayantes. Le VDAB s'efforce depuis longtemps de fournir des formations (complémentaires ou non) permettant aux chômeurs d'accéder à ces métiers, mais la mesure est manifestement insuffisante.
Au cabinet du ministre de l'Emploi Frank Vandenbroucke (SP.A), on se propose d'accroître les investissements dans des formations mettant les demandeurs d'emploi en phase avec les métiers spécialisés ou difficiles. Mais la FEB, l'organisation du patronat, estime que leur nombre recommencera à augmenter rapidement dès la fin de la crise. L'organisation plaide pour un nouveau pacte des générations (prolongation de la carrière) et une réforme approfondie des pensions. Elle estime que le calcul des pensions devrait tenir compte non seulement de la durée de la carrière, mais aussi du nombre moyen d'années de survie après 65 ans. L'ajout d'un "coefficient d'âge" devrait modérer les dépenses liées aux pensions. Si l'espérance de vie continue à s'allonger, les pensions mensuelles devront diminuer. Enfin, la FEB est d'avis que les employés qui ont eu recours au crédit-temps pendant leur carrière devraient se "rattraper" en travaillant plus longtemps.