Le Conseil de la Concurrence a condamné l'opérateur mobile Proximus, filiale de Belgacom, à une amende de 66,3 millions d'euros pour abus de position dominante sur le marché des entreprises en 2004 et 2005. Le Conseil estime que Proximus, premier acteur du marché, a abusé de sa position sur le marché des grands clients d'affaires en leur accordant des tarifs anormalement moins élevés que les prix de gros qu'un opérateur concurrent devait payer pour envoyer des appels vers le réseau Proximus. Proximus a donc "confisqué" le marché professionnel à ses concurrents Mobistar et Base. Cette dernière a d'ailleurs dû quitter le marché professionnel voici plusieurs années, alors qu'en revanche, Proximus y compte aujourd'hui plus de 1,1 millions de clients. Belgacom, la société-mère de Proximus, pourrait se pourvoir en appel, mais elle ne s'était pas encore décidée hier soir. Elle a d'abord souhaité analyser la sentence, et réagira aujourd'hui sur le fond. La condamnation est susceptible d'avoir de lourdes répercussions juridiques et financières sur l'entreprise, dont les concurrents (Base et Mobistar) sont susceptibles d'utiliser ce prononcé officiel comme une arme dans leur lutte contre Proximus devant le tribunal bruxellois du commerce. Celui-ci doit se prononcer pour déterminer si Proximus a également abusé de sa position dominante entre 1999 et 2003. Base et Mobistar font front dans cette affaire, qui traîne en longueur; ils exigent ensemble que Proximus leur verse une indemnité atteignant le milliard d'euros.

La survie de l'aéroport de Deurne est assurée, puisque le gouvernement flamand y investit 25 millions d'euros. En effet, il faut construire une bande de sécurité derrière la piste d'atterrissage et de décollage, ce qui présuppose le déplacement d'une artère très fréquentée. Pour les adversaires du projet, la preuve que l'aéroport n'est pas viable est que le port d'Anvers, le diamant, les compagnies aériennes, qui estiment que l'aéroport doit subsister, ne sont pas pour autant disposés à y investir le moindre euro. De Morgen constate que l'aéroport est surtout très calme. Il y a bien le vol d'affaires à destination de Londres, qui assure un minimum d'animation pendant une heure, mais guère plus car le check-in rapide est le principal atout de cette liaison Anvers-Londres. Pour les adversaires de l'aéroport, il deviendra tout simplement superflu dès que le projet Diabolo, une ligne ferroviaire directe entre Anvers et l'aéroport de Zaventem, sera prêt. Mais les autorités de l'aéroport crient au non-sens : "L'avenir appartient aux aéroports régionaux. Le service que nous offrons, notamment l'embarquement rapide, ne sera jamais à la portée de Zaventem. Récemment, la compagnie aérienne VLM a encore ouvert une nouvelle liaison avec Francfort. On ne fait pas cela à partir d'un aéroport condamné."

Ce 2 juin, le Musée Magritte ouvrira ses portes dans l'immeuble Altenloh sur la Place Royale à Bruxelles. La collection exposée totalise 250 ouvrages du surréaliste René Magritte, que les conservateurs du musée sont parvenus à rassembler par le biais des amis et de la veuve de l'artiste. Le don fait par Irène Hamoir, veuve de Louis Scutenaire (un des amis intimes de Magritte) constitue une ces principales contributioins à la collection, qui est le plus important rassemblement de tableaux de Magritte au monde. Outre la collection du musée, des emprunts à longs termes seront aussi présentés. Le musée a vu le jour grâce à une collaboration entre les Musées Royaux d'Art et le Groupe français Suez, qui a pris à sa charge tout l'aménagement intérieur du musée (climatisation, éclairage, protection, applications audiovisuelles, vitrines et site internet).

De Standaard pose 4 scénarios possibles concernant l'avenir du gouvernement fédéral après le 7 juin. Les résultats des régionales en Wallonie y jouent un rôle déterminant. D'après un sondage d'opinion réalisé par la chaîne publique RTBF et le quotidien Vers l'Avenir, le Parti Socialiste se trouverait décimé, tandis que le MR libéral et le CDH démocrate-chrétien resteraient stables, les grands gagnants étant les Verts d'Ecolo. En dépit de ses pertes, le PS pourrait tout de même décider de rester au fédéral, mais après une campagne électorale implacable qui laisse de profondes blessures, il n'est pas certain que socialistes et libéraux puissent encore y siéger ensemble. C'est pourquoi les spéculations vont bon train sur un cas de figure où les gouvernements, tant régionaux que fédéraux, formeraient une "Jamaïcaine" de démocrates-chrétiens, Verts et libéraux. Si Ecolo décroche le gros lot, il prendra peut-être l'initiative de former le gouvernement régional, et le PS quittera alors la scène fédérale au profit d'Ecolo et de Groen!. Mais si le SP.A reste au gouvernement en Flandre ou y est remplacé par la N-VA plutôt que par Groen!, les choses se compliqueront. Dans tous les cas, les scénarios où les démocrates-chrétiens ne siégeraient pas au fédéral sont exclus. Si le SP.A ne laisse pas trop de plumes au fond des urnes, on peut envisager un troisième scénario où les socialistes flamands adhéreraient également au gouvernement fédéral, du moins si les libéraux flamands de l'Open VLD surmontent leurs réticences. Quatrième possibilité : Ecolo décide de s'embarquer avec le PS et le CDH, mais sans les libéraux. Dans ce cas, Didier Reynders subira sans doute de fortes pressions pour quitter le fédéral, ce qui rendra de nouvelles élections quasi inévitables.

En dépit de la crise, les socialistes ne parviennent toujours pas à imposer leurs thèmes comme enjeu eléctoral. Il y a eu un peu d'espoir hier, après que le ministre libéral Karel De Gucht ait exprimé sa préférence pour une coalition avec la N-VA et sans le SP.A. Ces propos étaient pour les socialistes, et le ministre Frank Vandenbroucke, l'occasion d'exhorter enfin les Flamands de gauche à voter SP.A pour éviter la formation d'un gouvernement de droite regroupant démocrates-chrétiens, libéraux et nationalistes. Pour De Standaard, cet espoir s'est vu réduit à néant par Louis Tobback, bourgmestre de Louvain et représentant de la vieille garde socialiste. Sur Radio 1, celui-ci a en effet critiqué ses camarades de parti qui revendiquent ouvertement un portefeuille ministériel. Freya Vanden Bossche estime que sa province (la Flandre Orientale) y a droit et, en tant que tête de liste, est naturellement candidate; mais Patrick Janssens, le bourgmestre d'Anvers, pense de même et pousse Kathleen Van Brempt (l'actuelle ministre de la Mobilité) en avant. Pour Tobback, le fait que Freya Vanden Bossche ait admis, après maintes insistances, qu'elle était candidate-ministre, revient à aller à la "pêche au maroquin", et il a qualifié la démarche de "maladroite et stupide". La présidente Caroline Gennez estime qu'il faut avant tout travailler dur pour gagner des voix, et conclut que "chaque oiseau a son propre chant", et que "celui de Louis est revêche". Entretemps, Karel De Gucht a aussi explicité ses propos : il a bien déclaré que la N-VA était économiquement plus proche de l'Open VLD, mais en aucun cas qu'il la préférait au SP.A comme partenaire gouvernemental.

La fusée Soyouz qui, demain, emportera Frank De Winne dans l'espace pour un séjour de six mois, est prête. L'engin, d'une hauteur de 49 mètres, déposera en orbite une capsule de 7,5 mètres de long et 2,72 mètres de diamètre à bord de laquelle Dewinne et ses deux compagnons, le Russe Romanenko et le Canadien Thirsk, rallieront ensuite l'ISS. Depuis leur arrivée à Baïkonour, les trois hommes sont en quarantaine à l'hôtel réservé aux cosmonautes à l'entrée de la base de lancement. Lundi soir, De Winne a pu y faire ses adieux à ses trois enfants et sa nouvelle épouse russe. Les voyageurs de l'espace ont aussi planté un arbre comme le veut la tradition - une coutume qui date de l'époque de Gagarine, qui a planté un arbre en regagnant la terre. Depuis, tous les cosmonautes ou astronautes font de même, mais avant de partir. Il y a eu un moment de panique quand un caméraman de la chaîne commerciale VTM a été malade : on a aussitôt craint que l'homme ne contamine le trio. Après l'incident, toute la presse a été placé en quarantaine et soumise à un contrôle médical. Désormais, tout contact avec les astronautes, aussi minime soit-il, devra être évité pour neutraliser le risque de contamination. Le point presse du lancement aura lieu derrière des vitres, et tous les journalistes devront porter un masque.

Début mars, le groupe média flamand De Persgroep, éditeur de De Morgen, de De Tijd et du Laatste Nieuws, a signé un accord de principe portant sur la reprise de 51% des parts du Néerlandais PCM qui publie les journaux Algemeen Dagblad, NRC Handelsblad, De Volkskrant et Trouw. Initialement, De Persgroep devait investir 100 millions d'euros, mais on parle à présent de 130 millions, qui donneront au groupe belge une participation de 58%. PCM est aux prises avec une dette bancaire de près de 190 millions, dont il doit boucler le refinancement cette semaine. Si le conseil d'entreprise de PCM émet un avis favorable et que les instances néerlandaises responsables de la concurrence donnent leur feu vert, la reprise devrait être un fait accompli début juillet. De Persgroep deviendra alors un groupe belgo-néerlandais avec un CA de 1 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires de NRC Handelsblad (120 millions) n'est pas inclus dans ce total, car ce quotidien sera vendu et ne fera donc plus partie du même groupe que son grand concurrent De Volkskrant. Les recettes de la vente permettront également de réduire la dette de PCM. L'éditeur possède également une aile "livres" avec des éditeurs comme Meulenhoff, Spectrum et Bruna, qui réalisent un chiffre annuel de 100 millions d'euros. Le CEO Christian Van Thillo ne sait pas encore quel sort lui réserver, et reconnaît par ailleurs que PCM, cousu de dettes, impactera le Persgroep qui n'en a pas, mais l'objectif consiste à maintenir le ratio d'endettement dans des limites raisonnables. Après la reprise, Van Thillo lui-même deviendra le CEO de PCM. En 2008, le chiffre d'affaires du Persgroep s'élevait à 555,3 millions d'euros, avec un bénéfice en progression de 9% (37,1 millions).

Fortis Insurance Belgium, qui fait actuellement partie du holding Fortis, a dû se mettre en quête d'un nouveau nom après que les droits portant sur sa marque soient tombés aux mains du repreneur de Fortis Banque, BNP Paribas. Le choix s'est porté sur AG Insurance : en effet, AG, abréviation d'Assurances Générales, est la compagnie qui a jeté les bases de Fortis, et dont l'histoire remonte à 1824. Le nom d'AG a toujours été associé à celui de son ancien patron, Maurice Lippens, qui l'a fusionnée avec le Néerlandais Amev-VSB pour créer Fortis, dont il est devenu président. Dans De Morgen, le CEO Bart de Smet déclare : "Avec notre nouveau nom, nous voulons jeter un pont entre le passé et l'avenir". Le changement de nom sera juridiquement officiel le 22 juin; dès ce jour, il sera visible sur tous les documents et toute la communication de l'assureur. Le nouveau nom deviendra la marque des assurances vendues par les courtiers. Les contrats proposés par le biais du réseau d'agences de Fortis Bank utiliseront la marque BNP Paribas Fortis.

Le succès des panneaux solaires ne se dément pas. La VREG (instance flamande de régulation) a reçu près de 8.000 nouvelles demandes d'installations ces derniers mois, soit presque autant que pour toute l'année 2008. En effet, l'an dernier, 8.500 ménages ont demandé une autorisation pour placer des panneaux solaires, ce qui représentait déjà une multiplication par trois en un an. Cette année, on s'achemine donc vers un nouveau record qui porterait le total des installations en Flandre à 20.000 environ. L'instance régulatrice n'a donné aucun signal laissant penser que cette croissance spectaculaire risquait de s'interrompre, et on peut s'attendre à ce que le cap des 30.000 installations soit franchi sans peine fin 2009.

Le ministre de l'Intérieur Karel De Gucht a présenté hier son Business Council, fort de 38 personnes, qu'il a mis sur pied suite à de nombreuses plaintes du monde des affaires concernant la piètre image de marque de la Belgique, encore aggravée par la crise politique chronique. En dix ans, la Belgique a aussi perdu 25% de parts de ses marchés à l'exportation. Le conseil des 38 rassemble des membres de grandes et petites entreprises, qui se plaignent notamment de l'absence de coordination entre les trois organisations régionales (Bruxelles, Flandre et Wallonie) pour le commerce extérieur. La Belgique sous-exploite aussi sa position de siège de l'EU et de l'OTAN. Bruxelles devrait être un centre de congrès exceptionnel, mais nul n'y investit pour attirer les grands congrès internationaux, déplore Didier Malherbe de l'entreprise pharmaceutique UCB. Pour Jan De Nul, patron du groupe homonyme de dragage, la Belgique ne conserve son label de qualité que dans le secteur médical. Enfin, pour le publiciste Guillaume Vander Stighelen, notre pays est "comme un restaurant italien à l'envers : en coulisses, dans les cuisines, tout le monde s'entend bien, mais dès que les portes s'ouvrent, les insultes pleuvent et la vaisselle vole".

En gare de Dinant, un passager âgé qui voulait sauter dans un train en marche a été à l'origine d'un accident dramatique. L'accompagnateur de train - André Cornette, originaire de Bertrix - venait de donner le signal de départ lorsque Jean-Marie Hainaut, un septuagénaire bruxellois, est arrivé en courant. L'homme, qui était accompagné d'une famille avec deux enfants de 14 et 16 ans, voulait absolument prendre le train. Comme la procédure l'autorise, une des portes était encore ouverte, mais uniquement pour l'usage de l'accompagnateur, comme c'est le cas lorsque le train est déjà en mouvement. Le septuagénaire n'en a pas tenu compte, a fait embarquer un des enfants avant d'essayer de monter à bord lui-même. L'accompagnateur a tenté de l'en empêcher, et les deux hommes sont tombés sur les rails et sous les roues du train. L'accompagnateur a eu les deux jambes sectionnées; il est encore en danger de mort. L'homme est dans le coma, il a perdu son pied gauche et a déjà subi plusieurs opérations. Le parquet a entamé une enquête, mais pour la SNCB (les chemins de fer belges), une chose est déjà claire : l'accompagnateur n'est pas en faute et a seulement voulu appliquer les règles de sécurité. La SNCB envisage aussi une procédure juridique à l'encontre du passager. Selon les collègues d'André Cornette, il arrive quotidiennement que des passagers essaient de monter dans un train déjà en mouvement. Aujourd'hui, plusieurs gares wallonnes seront en grève : les syndicats exigent une procédure plus stricte pour les trains au départ. La gare de Gand suivra elle aussi le mouvement.

Les socialistes flamands ne sont pas en bonne position dans les sondages. Le ministre libéral de l'Intérieur Karel De Gucht estime que le prochain gouvernement flamand s'accommoderait mieux des nationalistes de la N-VA ou les écologistes de Groen! que du SP.A. De Gucht ne participera pas aux élections flamandes, mais il a néanmoins tenu à exposer son point de vue sans détour dans l'émission politique de la VRT "De Zevende Dag". Pour De Gucht, le programme économique des nationalistes flamands est plus libéral que socialiste. Depuis les élections fédérales de 2007, l'Open VLD oppose son veto à une tripartite avec les socialistes, comme c'est le cas au gouvernement flamand. Par ses déclarations, De Gucht transforme ainsi la participation du SP.A au prochain gouvernement flamand en thème électoral. Les socialistes lui en sont reconnaissants, car il a donné à leur campagne mollissante un nouvel élan. "Ces propos confirment à nouveau que ces élections concernent le prochain gouvernement flamand, qui existera avec ou sans les socialistes", a commenté Frank Vandenbroucke (SP.A), tête de liste et ministre flamand. "Si les gens veulent que le prochain gouvernement flamand soit suffisamment social, ils doivent voter SP.A". Les déclarations de De Gucht "importent" un débat qui, en Belgique francophone, est nettement plus houleux puisque le MR libéral et le PS s'y livrent à une lutte sans merci pour la suprématie. Pour De Gucht, cette querelle électorale risque d'avoir des conséquences au fédéral : "Ce n'est pas parce que les élections régionales et fédérales ne coïncident pas que le résultat des régionales n'aura aucun impact sur la composition du gouvernement fédéral", a conclu De Gucht, pour qui même des élections anticipées ne sont pas exclues.

Le constructeur automobile italien Fiat a surenchéri sur Opel ce week-end; dès le lendemain, le fabricant austro-canadien de pièces automobile Magna faisait de même. L'entreprise canadienne offrirait 700 millions d'euros pour Opel. On saura cette semaine quel repreneur aura le dessus. La décision finale appartient aux patrons de la société-mère, General Motors à Detroit, qui doivent présenter leur plan de restructuration au président Obama le 1er juin. Mais le gouvernement allemand a lui aussi voix au chapitre, dans la mesure où il tient quelques milliards d'euros à la disposition du nouvel investisseur. De son côté, le gouvernement flamand s'est déjà déclaré disposé à mettre 500 millions sur la table pour assurer l'avenir l'Opel Anvers. Pendant ce temps, l'usine de Bochum semble mettre sur pied sa propre stratégie - au détriment de celle d'Anvers - en annonçant qu'elle ne souhaite plus poursuivre la production du Zafira. Pour le délégué syndical ABVV Rudi Kennes, la manoeuvre vise indirectement à récupérer la production de l'Astra, qui s'effectue actuellement à Anvers. Le syndicaliste anversois souligne que d'autres usines allemandes restent solidaires d'Anvers, et invite instamment le gouvernement flamand à appeler l'Allemagne, mais aussi la Commission européenne, à prendre leurs responsabilités; sans quoi Opel Anvers risque de voir le couperet tomber.

Il n'existe aucune loi autorisant des inspections visant à effectuer des contrôles de qualité dans les cliniques privées : c'est ce qu'a reconnu la ministre fédérale de la Santé publique Laurette Onkelinx (PS) devant le parlementaire CD&V Jo Vandeurzen. Selon le réseau Zorgnet Vlaanderen, la Flandre et Bruxelles compteraient pas moins de soixante de ces établissements commerciaux. Les médecins et autres soignants y effectuent les interventions et traitements les plus divers, qui ne sont pas toujours remboursés par la sécurité sociale. La chirurgie esthétique est le domaine le plus représenté, mais il existe aussi des cliniques ophtalmologiques, dermatologiques, dentaires et, de plus en plus souvent, on voit plusieurs disciplines se regrouper. Les pouvoirs publics n'ont aucun contrôle sur ces cliniques ni sur ce qu'y s'y passe, et la ministre a reconnu qu'ils ne peuvent donner aux clients et patients aucune garantie de qualité. Les médecins et les autres membres du personnel sont bien tenus de respecter leurs codes déontologiques ainsi que la législation sur les droits du patient, mais c'est tout. Les cliniques ne peuvent pas non plus perdre leur homologation, puisqu'elles n'en ont pas. La seule possibilité dans le cadre législatif actuel consiste pour Mme Onkelinx à faire appel à l'article 81 de la loi sur les hôpitaux pour interdire que certaines interventions ne se pratiquent hors du cadre hospitalier. Mais, conclut la ministre, la législation européenne ne facilitera pas les choses.

Sur les 7 cas belges de grippe mexicaine identifiés jusqu'à présent, cinq ont déjà été autorisés à quitter l'hôpital, et les deux autres sont en voie de guérison. Quatre patients ont été contaminés à l'étranger, les trois autres suite à un contact avec le jeune Malinois qui avait contracté la maladie aux USA. Selon le virologue Marc Van Ranst, qui dirige le Commissariat Influenza, il est crucial d'endiguer la propagation du virus au stade le plus précoce, et c'est pourquoi des antiviraux ont été distribués à quiconque avait été en contact avec un malade. Selon lui, le fait que l'OMS n'ait pas encore désactivé la Phase 6 est principalement dû à la définition incomplète du concept de pandémie, qui ne tient compte que de la répartition géographique et non de la gravité de l'infection. Quoi qu'il en soit, l'OMS n'ose pas parler de pandémie par crainte de déclencher une panique. Même si la grippe n'est pas grave, cela ne libère pas le commissariat de ses responsabilités, car même la simple grippe saisonnière fait de nombreuses victimes, conclut Van Ranst.

Ce mercredi, l'astronaute flamand Frank De Winne s'envolera pour la deuxième fois pour travailler six mois durant sur l'ISS, où il commandera aussi la mission pendant les deux derniers mois de son séjour. C'est de Baïkonour, dans le Kazakhstan (à trois heures de vol et 2.100 km au sud-est de Moscou) que De Winne embarquera après-demain pour la station internationale. La base de lancement construite en 1955 mesure 85 km du Nord au Sud et 125 d'Est en Ouest : un centre immense qui héberge des dizaines de pas de tir, deux aéroports et pas moins de 1.200 km de routes. C'est aussi de Baïkonour qu'est parti le tout premier Spoutnik en 1957, que Laïka et Youri Gagarine ont été respectivement la première chienne et le premier homme à voyager dans l'espace. Avant les années 1990, aucun étranger n'avait le droit d'y pénétrer, mais aujourd'hui, les astronautes et visiteurs étrangers sont les bienvenus, et constituent même une importante source de revenus. Dès 2010, le programme de la Nasa entrera dans une phase de veille pour au moins 4 ans. Durant cette période, les astronautes américains utiliseront Baïkonour pour rallier l'ISS à bord de fusées Soyouz.

Guy Verhofstadt (Open VLD), tête de liste européenne pour son parti, est "disponible" après les élections si on le sollicite pour sortir la Belgique de l'impasse politique. C'est ce qu'a déclaré hier l'ex-Premier ministre dans l'émission de la RTBF "Le Septième Jour". "Mon ambition est européenne, mais je ne suis pas insensible au fait que la Belgique souffre d'une crise politique depuis deux ans. Si on m'appelle, je suis disponible pour aider le pays à en sortir", a-t-il déclaré. Pour Verhofstadt, la clé passe par un accord sur une réforme de l'Etat. "'Ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de solution. J'ai moi-même mis des propositions sur la table en janvier 2008. Le problème, c'est que l'on ne s'attelle pas aux négociations. Chacun reste sur son quant-à-soi".