Flanders Today
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Forte hausse des exportations, diminution du déficit de la balance commerciale
Durant le premier trimestre 2010, les exportations belges ont augmenté de 11% par rapport à l'an dernier. "Cette évolution confirme le rétablissement du commerce international que l'on constate depuis la mi-2009", a commenté la Banque Nationale. La récente hausse des exportations est principalement le fait d'Anvers : les diamants, produits pétroliers ou chimiques, le caoutchouc et les matières synthétiques qui en proviennent sont les produits dont l'exportation a le plus augmenté.
Les exportations de diamants - bruts ou taillés - vont croissant depuis le début de l'année, comme l'a confirmé l'AWCD (Antwerp World Diamond Centre) début juin. Pour les cinq premiers mois de 2010, les exportations de diamants taillés ont crû de 29,3% pour un montant de 4,26 milliards de dollars, tandis que celles de diamants bruts ont doublé sur la même période pour atteindre 4 milliards de dollars.
La Belgique possède une des économies les plus ouvertes d'Europe de l'Ouest (et du monde) et profite donc pleinement d'une relance du commerce international. Mais comme les importations continuent à dépasser les exportations, la balance commerciale reste déficitaire. En effet, les importations belges ont augmenté de 24,7% en mars (19,5 milliards d'euros) alors que les exportations atteignaient 19,2 milliards d'euros, de sorte que le déficit commercial s'élève encore à 358 millions d'euros; toutefois, le déficit commercial s'est progressivement tassé depuis le début de l'année.
La note Octopus pourrait former l'ensemble des exigences flamandes pour les négociations avec les Francophones
En 2008, le Gouvernement flamand de l'époque avait rédigé un texte dans le cadre du dialogue "entre communautés", reprenant un ensemble d'exigences dans le cadre d'une réforme de l'Etat. Lors de la formation du Gouvernement flamand Peeters II, ce texte, baptisé note Octopus, a été ajouté comme addendum à l'accord de gouvernement flamand par la nouvelle coalition CD&V, SP.A et N-VA en 2009.
Si le nouveau gouvernement fédéral doit être un "reflet" du Gouvernement flamand, la note Octopus offre l'avantage que tous les partis flamands sont déjà parvenus à un accord à ce propos. En même temps, la note Octopus pourrait servir de base à un compromis. Plusieurs exigences fortes du parti nationaliste flamand N-VA, telles que la régionalisation des pensions ou des allocations de chômage, n'y sont pas reprises. Certains passages semblent même avoir été écrits afin de rassurer les Francophones. On y déclare explicitement que la "demande d'obtenir davantage de compétences n'a aucunement pour objectif la scission de la Belgique". Les Francophones auront par contre bien plus de difficultés à accepter certaines autres exigences.
La note prévoit ainsi que toutes les régions doivent recevoir la possibilité de gérer elles-mêmes l'activation des demandeurs d'emploi, de définir elles-mêmes les groupes cibles prioritaires dans le cadre de la politique de l'emploi. La note Octopus demande également le transfert des compétences de l'ensemble de la politique de santé et de la famille, donc notamment l'assurance-maladie et les allocations familiales. D'une manière générale, on a opté pour que les volets de la sécurité sociale qui ne sont pas directement liés à l'emploi soient financés par les régions. Mais les Francophones vont s' y opposer de toutes leurs forces. La note Octopus veut aussi renforcer l'autonomie fiscale et financière de la Région en lui accordant davantage de compétences en ce qui concerne l'impôt sur le revenu, la TVA sur la construction, le cadastre, la législation sur les hypothèques et les loyers. La note précise qu'un élargissement de Bruxelles n'est pas envisageable et que la scission de l'arrondissement électoral Bruxelles-Halle-Vilvoorde (BHV) est une exigence.
Le Belge Chris Dercon à la tête de la Tate Modern
Le Belge Chris Dercon (52), actuellement à la tête de la Haus der Kunst à Munich et qui avait auparavant dirigé le musée Boijmans Van Beuningen à Rotterdam, devient le directeur du musée londonnien d'art moderne Tate Modern. Chris Dercon remplacera l'actuel directeur Vicente Todoli au printemps 2011. Cet Espagnol a dirigé la Tate Modern pendant 7 ans.
La Tate Modern fêtera cette année ses dix ans d'existence. Le musée londonnien d'art moderne, installé depuis l'an 2000 dans une ancienne centrale électrique le long de la Tamise, a accueilli plus de cinquante millions de visiteurs au cours de cette période et a permis de réhabiliter Londres sur la carte de l'art international. Avec le Museum of Modern Art MoMA de New York et le Centre Pompidou à Paris, il s'agit en effet d'un des plus importants musées du monde consacré à l'art contemporaine.
Lors d'une de ses premières réactions, Chris Dercon a déclaré que son défi serait de "transformer la Tate Modern en un nouveau type d'institution artistique, prête pour le 21e siècle et pour accueillir les nombreux publics très divers qui font la richesse de Londres."
Volvo Gand respire grâce au nouveau modèle S60
Le directeur de l'usine Volvo de Gand, Derek Jessiman, a présenté hier le nouveau modèle S60. C'est le ministre-président Kris Peeters (CD&V) qui a testé le premier exemplaire sorti de la chaîne de montage. L'innovation technologique de ce modèle réside dans un système de détection qui freine automatiquement afin d'éviter toute collision avec, par exemple, des piétons. La S60 représentera pratiquement un tiers de la production de l'usine automobile de Gand. Ce sont actuellement quelque 200 exemplaires qui sortent des chaînes de montage chaque semaine, mais dès que les petites erreurs de départ seront résolues, le rythme de production pourra passer dès la fin du mois à 900 voitures par semaine. Après les vacances d'été, le rythme de production pourra alors passer à 1.500 par semaine dans un système de trois équipes.
L'usine recherche encore actuellement 200 collaborateurs afin d'assurer cette nouvelle production. Le recrutement du personnel temporaire connaît des difficultés, même si une grande partie de ces emplois seront convertis par la suite en emplois fixes. On espère chez Volvo que de nombreux ouvriers d'Opel Anvers se présenteront. Dans une première phase, Opel Anvers s'est déjà séparé de 1.120 ouvriers et cherche encore de nouveaux investisseurs jusqu'à fin septembre. Mais peut-être les ouvriers licenciés attendent-ils d'abord de recevoir leur prime de licenciement. Outre la S60, l'usine de Gand assure également la fabrication des modèles V50, S40 et C30, ainsi que de la XS60 lancée l'an dernier. Cette dernière est un modèle tout terrain compact qui représente le plus gros volume de production de l'usine. D. Jessiman souligne que les dix-huit prochains mois seront décisifs pour l'avenir de l'usine car c'est alors que tombera la décision définitive de confier ou non à l'usine de Gand les modèles qui succèderont à la V50 et la S40.
Volvo a renoué avec les bénéfices au premier trimestre et sera transféré dans quelques semaines à son nouveau propriétaire, l'entreprise chinoise Geely Holding.
Besix construit le North Manama Passage à Bahreïn
Besix, la plus grande entreprise de construction belge, vient de décrocher, en consortium avec l'entrepreneur italien Rizzani de Eccher et le conglomérat Haji Hassan Group, le contrat de construction du North Manama Passage dans l'état de Bahrein. Le projet porte sur la construction de deux viaducs parallèles de 2,4 kilomètres, un pour chaque direction reliant le centre de la capitale Manama à Bahrein Bay, une zone de développement pour bureaux et immeubles résidentiels. Chaque viaduc comptera 3 bandes de circulation. Deux grands échangeurs pour le raccordement au réseau routier sont également prévus au programme. « Les travaux vont durer 3 ans », explique Philippe Dessoy, manager chez Besix pour la région du Golfe. « Nous fournirons du travail à 600 personnes, 1000 en périodes de pic. »
Les activités de construction de Besix dans la région du Golfe ne souffrent pas de la crise, du moins pas dans les états du Golfe où l'exploitation du pétrole constitue une source permanente de revenus. Philippe Dessoy pointe la différence entre Dubaï et Abu Dhabi : « A Dubaï, où il n'y a pas de pétrole, tout est au point mort. Ce n'est pas le cas d'Abu Dhabi où nous avons déjà signé 4 contrats depuis le mois de janvier. Nous y construisons notamment un hôpital avec Samsung. Le projet vaut un milliard d'euros, et nous en détenons 60%. » A Bahrein, où le contrat représente 211 millions d'euros, la part de Besix s'élève à 165 millions (78%).
Besix, qui emploie 10.000 personnes, a notamment construit la 'Burj Dubai', la plus haute tour du monde située à Dubaï.
La N-VA et le PS prennent la température
Hier, le Roi Albert a tenu ses premières consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement fédéral. Après le Premier ministre démissionnaire Yves Leterme et les présidents de la Chambre et du Sénat, il a accueilli les grands vainqueurs de ces élections, le président de la N-VA Bart De Wever et son homologue du PS, Elio Di Rupo. La N-VA a obtenu un siège de plus à la Chambre que le PS. En recevant prioritairement Bart De Wever, le Palais royal a tenu à montrer qu'il respectait le choix de l'électorat flamand. M. De Wever et M. Di Rupo se sont déjà entretenus par téléphone lundi matin et, d'après leurs premières déclarations publiques, ils seraient prêts à entamer des négociations préliminaires. La direction qu'ils veulent donner à la coalition fédérale semble également déjà tracée. Elio Di Rupo n'exclut aucun parti, mais lors d'une conférence de presse du bureau de parti, il n'a pas manqué d'épingler une fois de plus le président de l'Open VLD Alexander De Croo et son comportement irresponsable qui a fait tomber le gouvernement. La coalition qui apparaît comme la plus plausible reflèterait par conséquent la composition des gouvernements régionaux. Ensemble, le PS, CDH et Ecolo côté francophone combiné au CD&V, SP.A et N-VA côté flamand comptabilisent 100 sièges à la Chambre, ce qui représente tout juste une majorité des deux tiers et suffit donc à une réforme de l'état. Une participation de Groen! au gouvernement permettrait de conforter cette majorité en atteignant 105 sièges. Mais pour l'instant, CD&V et SP.A, les partenaires de coalition potentiels côté flamand, attendent de voir si le courant passe entre Bart De Wever et Elio Di Rupo avant d'entamer les discussions.
D'après De Standaard, le Roi lui-même considère que cette combinaison, si elle se concrétise, constitue le chemin le plus court vers un accord général entre communautés linguistiques et vers une stabilisation du climat politique. La N-VA, la SP.A et le CD&V se sont eux aussi déjà entendus sur les exigences qu'ils posent à une réforme de l'état dans l'accord de gouvernement flamand : la note Octopus, fournie en annexe à l'accord de gouvernement. Dans un tel scénario, les libéraux de chaque côté de la frontière linguistique sont relégués à l'opposition.
Reste encore à désigner le premier ministre. Bart de Wever a déjà fait entendre qu'il renonçait volontiers à ce poste si cela pouvait mener à une importante réforme de l'état. Et le président du PS de réitérer son respect pour l'homme politique qu'est M. De Wever. Soulignons enfin qu'Elio Di Rupo a pour la première fois tenu une conférence de presse en français et en néerlandais.
La presse étrangère divisée quant au succès de la N-VA
L'écrasante majorité remportée par la N-VA côté flamand lors des élections fédérales n'a pas échappé à la presse étrangère. Les avis sont partagés. « La Belgique face à un avenir sombre » avance le quotidien hollandais 'De Telegraaf'. « Alors que le pays est au bord du gouffre financier et fédéral, il y va de l'intérêt premier de De Wever de libérer la Flandre du reste du pays ». « La victoire de la N-VA qualifiée de 'tsunami' plonge la Belgique dans une période de lourdes incertitudes » titre 'Aujourd'hui en France'. Pour sa part, 'Le Monde' pense que la disposition de De Wever à laisser le poste de Premier ministre à Di Rupo serait un premier signe d'ouverture. Pour la presse espagnole aussi, De Wever et Di Rupo parviendront à s'accorder, du moins s'ils le veulent.
Le 'New York Times' craint quant à lui l'impact que tout ceci aura sur la présidence belge de l'Union européenne. « La Belgique va batailler pendant des mois pour former un nouveau gouvernement, et ce à un moment où elle est pressentie à la présidence européenne pour sortir l'Europe d'une crise profonde » s'inquiète le quotidien. Les Allemands se montrent plus pondérés. Les négociations seront difficiles, cela ne fait aucun doute, mais de là à proclamer la fin de la Belgique ? Non, ils ne s'attendent pas à cela. En Grande-Bretagne, `The Economist' estime que «Le royaume artificiel se rapproche encore un peu plus de sa fin». Une déclaration accueillie avec sarcasme par John Palmer de 'The Guardian' : « Ceux qui pensent que la fin de la Belgique est proche vont être déçus » lance-t-il. « Les Belges appréhendent les crises de manière civilisée. De Wever ne sait que trop bien que la plupart des Flamands ne sont pas contre la Belgique, mais pour plus de compétences. Ce n'est pas incompatible. C'est ce qu'on appelle un 'compromis à la Belge'. »
Les élections fédérales vues par la presse étrangère (2)
Le Standaard fait lui aussi un tour d'horizon des commentaires de la presse étrangère sur les résultats des élections du 13 juin. « D'une manière générale, les quotidiens européens sont sous le choc » déclare Simon Taylor, responsable actualités chez European Voice, l'hebdomadaire anglophone des affaires européennes, qui se plaint que certains commentateurs n'ont pas ou mal compris ce que représentent la N-VA et Bart De Wever : « Souvent, les commentateurs étrangers ne font pas la différence entre la N-VA et le parti d'extrême-droite Vlaams Belang. En ne titrant que sur la victoire 'séparatiste', ces journaux nient de surcroit totalement ce qu'il s'est passé dimanche dans le sud francophone de la Belgique. » Le quotidien de qualité The New York Times s'avère en revanche particulièrement bien informé dans son article détaillé qui explique longuement comment les résultats de ces élections ne font qu'élargir le gouffre qui sépare francophones et néerlandophones de notre pays. Mais le quotidien newyorkais craint surtout pour la présidence belge de l'Union européenne qui doit débuter le 1er juin : « Les résultats de ce scrutin viennent ajouter un nouvel élément d'insécurité en Europe, et ce à un moment particulièrement difficile pour l'Union européenne qui traverse une profonde crise. » Le New York Times a bien compris ce qui différencie la N-VA du Vlaams Belang sur le plan idéologique et tire son chapeau à De Wever pour avoir rendu les ambitions indépendantistes à nouveau respectables en opposition au Vlaams Belang, « un parti xénophobe et d'extrême-droite ». Aux Pays-Bas, le quotidien NRC Handelsblad qualifie les résultats électoraux de « dramatiques » et constate que la Flandre et la Wallonie ont fait « des choix résolument antagonistes ». Pour le journal espagnol de centre-gauche El País, la Belgique est « le grand malade de l'Europe, en constante revalidation », mais considère tout de même que la main tendue de Bart De Wever aux francophones représente un signe d'espoir. Le quotidien se fait du mouron quant à l'avenir de Bruxelles qui « de par son caractère international et son bilinguisme est la ville parfaite pour héberger la machine eurocratique. » Le sort de Bruxelles en tant que Capitale de l'Europe est bien trop important que pour être « gâché par la Flandre ou la Belgique » conclut le journal espagnol. Le fait que la Belgique aura peut-être prochainement, outre une reine d'origine italienne, également un fils issu de l'immigration italienne comme premier ministre en la personne d'Elio Di Rupo, inspire largement Il Giornale, quotidien de la droite berlusconienne, à des commentaires piquants : « Le prochain premier ministre belge ? Ce sera un homo fier de l'être, originaire des Abruzzes de l'Italie du sud, qui porte un noeud papillon rouge depuis la nuit des temps et qui s'érige en symbole du pauvre Wallon du sud avide de récolter l'argent des contributions. C'est ce Signor Papillon, socialiste de la vielle école, qui a la main en Belgique aujourd'hui. »
Bart De Wever : la déferlante
Après ces élections du 13 juin, les dés sont jetés en Flandre : la N-VA nationaliste y devient le premier parti (27,8%), avec une grosse longueur d'avance sur les autres formations. Elle obtient ainsi à elle seule presque autant de voix que lorsqu'elle s'était constituée en cartel avec les démocrates-chrétiens du CD&V en 2007. Son président, Bart De Wever, fait un score colossal (764.900) en voix de préférence à quelques trente mille de votes seulement du record d'Yves Leterme en 2007. Pour les nationalistes flamand, la victoire est historique : jamais encore ils n'avaient été le plus grand parti de Flandre. La progression de la N-VA est impressionnante : en 2003, le parti et son président fraîchement émoulu, Bart De Wever, obtiennent... 1 siège au parlement. Par crainte de ne pas atteindre le seuil électoral, ce dernier conclut un cartel avec les démocrates-chrétiens et récolte 5 sièges en 2007. L'an dernier, aux régionales, la N-VA se présente seule et se hisse à 13,1% des suffrages. Hier, enfin, elle fait plus que doubler son score à la Chambre avec 27,8% des voix et emporte 27 sièges. La N-VA est aujourd'hui le principal parti dans toutes les provinces flamandes, même dans le traditionnel bastion démocrate-chrétien qu'est la Flandre Occidentale, où l'ancien premier ministre Yves Leterme était tête de liste. De Wever, immensément populaire, entraînait lui-même la liste au Sénat où son parti atteignait 31,7%. Historien et admirateur de Jules César, il sait que les attentes sont très élevées, et que son propre score risque de lui compliquer les choses, comme l'ont découvert avant lui les démocrates-chrétiens Leo Tindemans et Yves Leterme. C'est pourquoi il a immédiatement tendu la main vers les autres partis, y compris francophones. "Il est temps de construire des ponts. Certains partis ont souffert, ce qui libère les sentiments négatifs. Je ne peux qu'espérer que le sens des responsabilités l'emportera sur la rancoeur". La N-VA est aussi le premier parti de Belgique, avec un siège de plus que les socialistes du PS, grand vainqueur du côté francophone. Selon la tradition, c'est à la N-VA de prendre l'initiative, et Bart De Wever peut s'attendre à recevoir une invitation du souverain. Le président de la N-VA a déjà laissé entendre qu'il a l'intention de créer un front flamand avec les autres partis pour entamer les négociations avec les francophones.
Elio Di Rupo, "premier ministrable'' de choix
En Wallonie, le Parti Socialiste a récolté 37,6% des voix, soit un gain de 8,1%. Dans l'arrondissement électoral bilingue de Bruxelles-Halle-Vilvorde, il enregistre également une progression marquée, mais reste second derrière le MR. Avec ce résultat, le PS est sans conteste la formation politique principale du sud (francophone) du pays. Lors des élections parlementaires de 2007, les libéraux de Didier Reynders l'avaient détrôné, une mauvaise passe qui résultait des nombreuses "affaires" auquel les socialistes avaient dû faire face, surtout dans la région de Charleroi. Dans une période où les tensions entre communautés francophone et néerlandophone sont à nouveau à leur comble, la plupart des électeurs du sud du pays ont placé leur confiance dans les socialistes. Le président du PS, Elio Di Rupo, a déclaré hier que son parti prendrait ses responsabilités et qu'il est prêt à négocier une nouvelle réforme de l'Etat. "Une bonne partie de la population flamande souhaite que notre pays évolue sur le plan institutionnel. Pour stabiliser la Belgique, il faut que ce message soit entendu". Le président des socialistes a ajouté que le moment était venu où "Flamands, Bruxellois et Wallons devaient avoir le courage de conclure un accord équilibré". Dans la partie francophone du pays, la campagne électorale s'est presque exclusivement inscrite dans le cadre d'une possible victoire des nationalistes flamands, annoncée depuis des semaines par les sondages. La victoire de la N-VA étant à présent un fait, on voit resurgir l'inquiétude parmi les francophones minoritaires. Presque toutes les têtes des partis francophones mettent en garde contre des négociations difficiles avec les néerlandophones. Selon Paul Magnette (PS, ministre de l'Environnement dans le précédent gouvernement fédéral) et Charles Picqué (PS, ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale), il est inévitable de s'entretenir avec la N-VA car une réforme constitutionnelle conséquente exige une majorité des deux tiers. Selon Picqué, qui demande depuis des années un financement à la hausse pour sa région, il sera difficile de s'entendre avec De Wever si ce dernier maintient ses positions sur la région bruxelloise; en effet, De Wever a tout simplement l'intention de la supprimer et de la faire co-administrer par les Flamands et les francophones.
A l'échelle fédérale, la famille socialiste est la plus importante du pays (elle dépasse les libéraux et les démocrates-chrétiens), ce qui fait d'Elio Di Rupo un successeur très probable à Yves Leterme (CD&V) au poste de Premier ministre; il deviendrait ainsi le premier francophone à accéder à ce poste depuis Edmond Leburton en 1973. Grâce au succès du PS, le SP.A, parti traditionnel ayant essuyé les moins lourdes pertes en Flandre, a de bonnes chances de faire partie du prochain gouvernement après trois années passées dans l'opposition.
Les Flamands conservent leurs sièges à BHV
Dans l'arrondissement électoral controversé de Bruxelles-Halle-Vilvorde, les partis flamands vont conserver leur 9 sièges face aux 13 francophones. Comme toujours, cet arrondissement a été l'un des derniers à collecter des résultats complets, d'autant que la répartition des sièges y dépend de l'addition des excédents de voix à ceux des arrondissements de Louvain et de Nivelles ("apparentement"), qui crée souvent la surprise. La N-VA obtient trois sièges (+2), le CD&V et l'Open VLD en récoltent chacun deux (status quo), et le Vlaams Belang et le SP.A un (respectivement -1 et status quo).
La N-VA devient donc aussi le premier parti dans cet arrondissement qui envoie Ben Weyts, Nadia Sminate et Kristien Van Vaerenbergh à l'hémicycle. Dans les rangs du CD&V, les sièges vont au ministre des Affaires Etrangères sortant Steven Vanackere et à Sonja Becq. Pour l'Open VLD, c'est le ministre du Budget, Guy Vanhengel et Maggie De Block, qui sont élus. Le siège du Vlaams Belang devrait aller à Filip De Man.
Un peu plus d'un million d'électeurs étaient inscrits à BHV, y compris de nombreux Belges votant de l'étranger, dont une majorité vote traditionnellement francophone. Cette année, les élections anticipées ont fait s'inscrire beaucoup moins de Belges résidant à l'étranger : 14.027 contre près de 30.000 en 2007, ce qui aura peut-être joué à l'avantage des partis flamands. A Halle et Vilvorde, partie flamande du district, les élections se sont déroulées sans problème, en dépit du refus de 17 collèges échevinaux d'organiser le scrutin. C'est Lode De Witte, gouverneur du Brabant Flamand, qui a pris le relais.
A Leuven, l'IMEC participe à la construction d'un nouveau super-ordinateur
A Leuven, le centre pour les nanotechnologies IMEC va construire avec le fabricant américain de microprocesseurs Intel et les universités flamandes un super-ordinateur qui sera 1.000 fois plus puissant que les machines actuelles.
Le nouveau super-ordinateur devrait en théorie être capable d'effectuer 1 milliard d'opérations en parallèle, ce qui est encore impossible à l'heure actuelle car cela demanderait trop d'énergie et le matériel existant ne tiendrait pas le coup. Dans le laboratoire Flanders ExaScience de l'IMEC, une vingtaine de chercheurs sont en train de procéder à des simulations d'éruptions solaires qui pourraient créer une application concrète pour le futur super-ordinateur. En effet, ces phénomènes endommagent gravement le réseau électrique et les systèmes de communication sans fil. Pour pouvoir en prédire les effets avec exactitude, un ordinateur particulièrement puissant est nécessaire.
L'IMEC est un laboratoire de recherche créé dans les années 1980 comme spin-off de l'Université de Leuven, et qui a pris son autonomie depuis lors. Intel possède une trentaine de laboratoires de recherche à travers le monde.
Un gigantesque projet de PPP prévoit la construction de 211 écoles
Les infrastructures scolaires flamandes sont souvent trop petites et trop anciennes. Comme les subsides habituels ne représentent pas un budget suffisant pour construire les écoles nécessaires, le gouvernement flamand Leterme a décidé en 2004 de lancer une opération de rattrapage par partenariat public-privé (PPP). Un budget d'un milliard d'euros devrait permettre de rénover et de construire un total de 211 établissements scolaires. Ce projet aurait dû atteindre sa vitesse de croisière en 2008, mais le contrat PPP n'a finalement pu être adjugé qu'en mai de l'année passée à Fortis Real Estate. Les tribulations de Fortis - l'opération de sauvetage du gouvernement, le démantèlement et la récupération des activités bancaires par BNP Paribas - ont ralenti l'ensemble du projet. « Il s'agit également d'un des plus importants projets européens d'infrastructure sociale impliquant à la fois le public et le privé", explique le numéro 1 de Fortis, Filip Dierckx. "Les contrats financiers que nous avons signés aujourd'hui sont sans précédent. Ce qui rend le projet si complexe, c'est que les écoles ont souhaité conserver une certaine liberté de choix ».
Dès le mois de septembre, les écoles seront invitées à signer un contrat préalable. Ensuite, divers projets de construction seront mis sur le marché de manière groupée. Seuls les entrepreneurs solides, prêts à s'engager sur une durée de 30 ans, pourront se charger de la construction. Les premiers chantiers commenceront au plus tôt début 2011, l'objectif étant que la dernière école ait rentré sa demande pour 2014. L'ensemble de l'opération devrait être clôturée pour 2016. La société DBFM "Scholen voor morgen" - Design, Build, Finance & Maintain ("Des écoles pour demain") - a vu le jour hier. Les partenaires privés se chargent de la conception, de la construction, du financement et du (grand) entretien (pendant 30 ans) en échange d'une indemnité de disponibilité à charge des écoles, qui seront toutefois partiellement subsidiées par le gouvernement flamand. BNP Paribas Fortis investit quelque 60 millions de capital à risque dans ce projet, et endosse en outre 250 des 700 millions en infrastructure de construction, ainsi que la totalité du financement à long terme garantis par le gouvernement flamand (1,5 milliards d'euros). Fortis Real Estate, la branche immobilière des assurances AG, sera "maître d'ouvrage délégué", et une équipe de 25 collaborateurs sera chargée de diriger les travaux de A à Z.
Les écoles pourront quant à elles se concentrer sur le projet pédagogique. Par rapport au système habituel, l'avantage de ce système est que l'entretien sera subsidié à 90%.
Expo : le pavillon belge attire les consommateurs
Au pavillon belge à Shanghaï, la consommation va bon train : bière, frites, gaufres et chocolats se vendent comme des petits pains (on sert par exemple 5000 portions de frites par jour). Les pralines et le chocolat de Guylian (Sint-Niklaas) sont même régulièrement à court de stocks. Mais Leo Delcroix, commissaire-général du pavillon, est convaincu que la vente de tous ces produits aura rapporté deux millions d'euros à la fermeture de l'Expo. "Dans mon budget pour le pavillon, j'ai voulu m'en sortir avec ce que les pouvoirs publics et les sponsors nous ont accordé. J'espère secrètement qu'au bout du compte, je pourrai renvoyer 5,5 millions au gouvernement." Le pavillon doit être démantelé après l'exposition, mais cet élément a été pris en compte lors de sa conception, et il pourra facilement resservir ailleurs. "Nous avons bien avancé dans nos négociations avec la ville de Jiangyin", explique Delcroix. "Située à 400 km de Shanghaï, elle voudrait acheter le pavillon avec tout son contenu et en faire un centre belgo-chinois. Mais il y a d'autres candidats, et il faut encore surmonter quelques inconvénients". Après six semaines d'exposition, la Belgique fait partie des dix pavillons les plus visités. Un grand journal chinois l'a même décrit comme un "must" pour les visiteurs : la Belgique se vend, au propre comme au figuré. "Je suis moi-même un régionaliste convaincu", affirme Delcroix sans ambages. "Mais hors d'Europe, inutile d'en parler. A quoi bon exporter nos problèmes locaux ? La Belgique est une bonne marque, et c'est cela que nous voulons vendre ici".
La qualité des eaux de baignade s'améliore en Belgique
Durant l'été, les nageurs et baigneurs partent traditionnellement à la recherche des côtes, plans d'eau et autres rivières qui leur permettront de connaître les joies de la baignade sous le soleil... Mais encore faut-il que la qualité de l'eau soit satisfaisante. Pour s'en assurer, l'Agence Européenne pour l'Environnement a contrôlé et (in)validé pas moins de 21.400 zones de baignade. Conclusion : la qualité de l'eau s'est sensiblement améliorée en 20 ans, puisque 96% des eaux de mer et 92% des eaux intérieures ont obtenu le feu vert.
En Belgique, 11 lieux de baignade (8,7%), dont le lac de Manage, ne sont pas tout à fait en ordre. En revanche, la qualité des eaux a progressé en Flandre : toutes les eaux de baignade répondent aux normes minimum européennes, et près de trois quart des zones de notre littoral s'alignent même sur des normes bien plus strictes. Tout comme sur la côte, les 48 zones de baignade et récréatives contrôlées dans l'intérieur des terres répondent aux normes minimum européennes, et 67% aux normes plus strictes. A titre de comparaison, le chiffre n'était que de 53% en 2008.
Plusieurs pays sont réputés pour leurs zones impropres à la baignade. En Italie, pas moins de 583 d'entre elles ont été condamnées parce que leur qualité ne répondait pas aux normes européennes. La France déplore elle aussi une série d'endroits où il n'est pas interdit de nager, mais (selon l'enquête) pas recommandé non plus. A éviter : le littoral de Saint-Malo et la côte près de Vannes, mais aussi celle de Martigues (près de Marseille) et de Sainte-Maxime (Saint-Tropez). Enfin, aux Pays-Bas, seuls 7,1% des zones semblent laisser à désirer, principalement dans les environs de Delft, d'Amstelveen, de Hilversum, d'Alkmaar et de Hoorn.
Désastre pétrolier en mer du Nord : un risque réel
Les champs pétrolifères de la Mer du Nord s'épuisent, obligeant les pétroliers à forer de plus en plus profondément avec des plates-formes vieillissantes, tandis que le contrôle du respect des prescriptions en matière de sécurité laisse à désirer, déclare l'europarlementaire Groen! Bart Staes. Pour lui, le risque d'un désastre comparable à celui de la plate-forme Deepwater Horizon de BP dans le Golfe du Mexique est donc bien réel. Sur les 700 champs gaziers et pétroliers de la région Ospar dans l'Atlantique du Nord-Ouest et la mer du Nord, 27 puits supportent des forages par plus de 180 mètres de fond. Cinq d'entre eux sont gérés par BP, mais la majeure partie est aux mains du Novrégien Statoil. La Convention Ospar a été signée pour protéger l'environnement maritime, mais les contrôles de ces forages restent une compétence nationale, et les inspecteurs sont très peu nombreux. Pour 200 installations britanniques, on compte 5 inspecteurs et en Norvège, aux Pays-Bas et au Danemark, la situation n'est guère meilleure. Selon Greenpeace Allemagne, des rapports officiels d'Ospar affirment que 3900 tonnes de pétrole se sont déjà échappées en mer, et que 10.000 tonnes d'eaux polluées auraient été relâchées. Staes plaide pour que les forages en mer du Nord soient confiés à la compétence d' l'UE. Il existe déjà une instance, l'EMSA (Agence européenne pour la Sécurité Maritime), qui dispose du personnel, d'une flotte et de l'équipement nécessaires pour procéder à des audits, mais toujours selon Staes, le contrôle européen est trop axé sur le transport de brut à bord de tankers et pas assez sur les plateformes de forage. Statoil a récemment rencontré un problème similaire à celui du Deepwater Horizon (un excédent de pression gazeuse dans les tuyaux de forage) non loin des côtes norvégiennes. Enfin, les sondages dans les régions polaires sont encore plus dangereux, car les travaux de nettoyage y sont beaucoup plus difficiles que dans le Golfe du Mexique.
L'office du tourisme brugeois prospecte en Extrême-Orient
L'office du tourisme de Bruges veut remédier à la diminution du nombre de touristes japonais. A l'heure actuelle, la Venise du Nord compte encore 23.000 nuitées de visiteurs nippons, autant que Gand ou Anvers. "Nous n'échappons pas à la spirale négative de la crise", affirme l'échevin du Tourisme Jean-Marie Bogaert (N-VA). Avec une délégation de Toerisme Vlaanderen, celui-ci s'est rendu à Tokyo pour y rencontrer les tour opérateurs locaux et éclaircir quelques malentendus. "Beaucoup de tour opérateurs soutiennent qu'un séjour à Bruges est beaucoup trop coûteux, et préfèrent donc choisir Paris. Mais les prix qu'ils obtiennent sont souvent le double du cout réel. Apparemment, quelques intermédiaires se rémunèrent plus que grassement. Heureusement, ce point est à présent éclairci. Nous leur avons aussi expliqué qu'il était plus intéressant de venir en semaine, ou hors saison."
La délégation a ensuite poussé jusqu'à Shanghaï, où le pavillon belge de l'Exposition Universelle a accueilli un séminaire sur le marché touristique chinois. L'échevin est conscient du fait que la Chine représente pour Bruges un immense potentiel. Actuellement, on dénombre 11.000 nuitées par an, mais en permettant aux Chinois de découvrir les atouts de Bruges dans leur propre pays, l'office du tourisme veut les convaincre du potentiel touristique de la ville. Thierry Lemahieu, de l'asbl Hotels Brugge, impute la baisse du nombre de touristes japonais aux voyages en groupe, moins en vogue, et à la crise économique. Mais il exprime aussi ses espoirs envers la Chine : "Nous devons leur donner un peu de temps, car les Chinois commencent à peine à découvrir l'Europe comme destination. Mais à terme, ils joueront eux aussi un rôle important pour le tourisme à Bruges."
Le Ministre-président flamand rencontre le Président turc et condamne l'attaque israélienne du convoi humanitaire pour Gaza
Le Ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V), actuellement en mission commerciale en Turquie, s'est entretenu hier à Istanbul avec le Président turc Abdullah Gül. Bien qu'hôte d'honneur de la CICA, ce dernier s'est libéré pour Peeters. Le Ministre-président flamand a fait part à M. Gül de sa sympathie envers les huit victimes turques du raid israélien sur le convoi d'aide humanitaire faisant route vers la bande de Gaza. La flotte était partie de Turquie, et l'incident a provoqué de vives réactions parmi le monde politique et l'opinion publique du pays. Peeters a affirmé qu'il demandait une enquête indépendante, et qu'il avait déjà signalé le fait à l'ambassadrice israélienne en Belgique. Gül a "fortement apprécié" ces propos, a commenté Peeters après l'entretien.
La question kurde a également été abordée. Peeters a dit apprécier les progrès enregistrés sur le plan des droits de l'homme envers la population turque du sud-est de la Turquie, précisant que l'approche économique était elle aussi positive.
Peeters a également expliqué à Gül la raison d'être de la mission économique flamande en Turquie. Le président a confirmé que son pays présente de nombreuses opportunités pour les entrepreneurs de Flandre (et vice-versa), mais voit aussi des possibilités de coopération sur les marchés étrangers. Selon lui, l'industrie de la construction offre des opportunités particulièrement nombreuses. Après la Chine, la Turquie est en effet le deuxième marché de la construction du monde. Peeters a également signalé à Gül que l'on compte parmi les quelque 200.000 Turcs vivant en Flandre "de nombreux jeunes entrepreneurs dynamiques".
Belgique: trop peu de plus de 55 ans au travail
Le taux d'activité des travailleurs âgés de 55 à 64 ans en Belgique est environ 10% moindre que dans d'autres pays européens. A peine 34,5% de cette tranche d'âge travaille encore chez nous, contre une moyenne de 45,6% en Europe. Ces chiffres décevants ont été publiés dans une réponse du Ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V) à une question écrite du parlementaire flamand Marino Keulen (Open VLD). La Belgique n'atteint même pas la moitié du pourcentage de la Suède, qui caracole en tête de l'Union avec 70,1%.
Mais la situation s'est tout de même fortement améliorée pour cette tranche d'âge. Entre 2000 et 2008, le pourcentage de travailleurs plus âgés a fortement augmenté sur le marché de l'emploi (de 26,1% à 34,5%). Cependant, étant donné la forte hausse de la moyenne européenne, la Belgique n'est pas parvenue à combler le fossé. En dépit de son taux de chômage élevé, la Région de Bruxelles-Capitale possède le plus grand nombre de travailleurs dans cette tranche d'âge (39,7%). La Région Flamande a enregistré sur la même période une augmentation de 25,5% à 34,3%, tandis que la Région Wallonne passait de 25,2% à 33,6%.
Ce taux peu élevé parmi les travailleurs plus âgés fait également baisser toutes les statistiques de la population active en Belgique. Parmi tous les travailleurs âgés de 15 à 64 ans, seuls 68,6% occupaient un emploi en 2008, avec 68,6% pour les hommes et 56% pour les femmes, ce qui se situe là aussi nettement en-dessous de la moyenne européenne (respectivement 72,8% et 59,1%). C'est la Région Flamande qui présente les meilleurs chiffres avec 72% et 60,8%, suivie par la Région Wallonne (64% et 5014%) et enfin Bruxelles avec 62,9 et 48,4%.
"Bruxelles rapporte 16,5 milliards d'euros par an à la Flandre"
Selon le magazine économique francophone Trends-Tendances, Bruxelles produit 18,7% des revenus de la Belgique mais n'en récupère qu'un dixième. La revendication d'un refinancement de la Région de Bruxelles-Capitale est donc fondée, conclut l'hebdomadaire. Trends-Tendances se base sur les chiffres Eurostat sur la richesse produite à Bruxelles, qui s'élevait à 57,2 milliards d'euros en 2007. Pour toute la Belgique, ce montant se chiffre à 306,1 milliards. La région de la capitale "pèse" donc environ 18,7% du PNB belge, un pourcentage qui ne change quasiment pas d'année en année. De son côté, la Flandre génère 177,7 milliards d'euros, soit 58% du PNB.
En termes de budget, celui de Bruxelles ne s'élève qu'à 2,4 milliards d'euros, soit 4,2% de sa participation au PNB. Le budget flamand s'élevait à 22 milliards en 2007 (12,4% de la quote-part flamande au PNB). "Bruxelles est donc une région riche à l'origine, mais pauvre en fin de compte" constate Trends-Tendances, qui explique ce phénomène par le nombre élevé de navetteurs dans la capitale. "Contrairement aux touristes ou, par exemple, aux participants à des congrès, les navetteurs ne contribuent qu'à peine aux chiffres de Bruxelles, et lui coûtent surtout de l'argent".
Selon les indicateurs régionaux flamands (VRIND 2008), le PNB flamand augmente si l'on tient compte de la région d'origine des navetteurs : de 29.700 à 32.400 euros par personne en 2007. Cela représente un montant de 16,5 milliards d'euros, soit 8,5% du PNB flamand. Pour la Wallonie, la valeur ajoutée se monte à 9,5 milliards d'euros (11,8% du PNB wallon). Bruxelles génère par conséquent 8,5% du PNB flamand et 11,8% du PNB wallon, conclut Trends-Tendances.