Les médecins flamands exigent des mesures pour rendre la profession plus attrayante
Les chiffres de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) démontrent que sur les 589 communes belges, 166 manquent de généralistes. L'institut a dressé cette liste car les médecins qui ouvrent un cabinet dans ces communes peuvent bénéficier d'une prime de lancement de 20.000 euros et d'un prêt sans intérêts du fonds Impulseo. Impulseo2, plus récent, soutient les cabinets de groupe qui engagent un employé administratif pour alléger le travail administratif.
Les pouvoirs publics espèrent ainsi réduire le manque chronique de généralistes. Dans les provinces flamandes de Limbourg et d'Anvers, 50% et 40% (respectivement) des communes manquent de médecins traitants. En Flandre orientale et occidentale, ce déficit se ramène à 8 et 9 pour cent. Mais c'est la province wallone du Luxembourg qui est la plus mal lotie, avec seulement 4 communes sur 44 qui disposent de suffisamment de praticiens.
D'après le journal flamand des médecins Artsenkrant, la situation au Limbourge et Anvers est notamment due aux conditions intéressantes que les Pays-Bas voisins proposent aux médecins, attirant ainsi de nombreux praticiens flamands. Aux Pays-Bas, les médecins traitants travaillent de 9 à 17 heures, tandis qu'en Belgique, ils triment souvent jour et nuit. C'est aussi pourquoi les étudiants en médecine choisissent de plus en plus souvent la voie de la spécialisation : ils n'ont pas envie de subir une pression professionnelle élevée assortie d'honoraires relativement maigres.
Selon le syndicat des médecins traitants flamands (SVH), le problème est encore aggravé par le fait que les autorités surestiment le nombre de généralistes. Il demande d'urgence des mesures pour rendre la profession plus attrayante, et l'octroi de subsides du fonds Impulseo pour tous les médecins traitants.
Le crédit aux entreprises atteint un record historique
Durant le deuxième trimestre, le montant des crédits ouverts pour toutes les entreprises a atteint un record historique de 110 milliards d'euros. Les grandes banques belges (BNP Paribas Fortis, Dexia, KBC et ING) recommencent en effet à octroyer des crédits aux entreprises : 1,7 milliard d'euros de plus que durant le premier trimestre, selon la Banque Nationale. C'est une bonne nouvelle pour l'économie, car pour De Morgen, l'octroi de prêts aux entreprises et la conjoncture vont main dans la main.
Après trois trimestres successifs qui ont vu les conditions d'octroi de crédit (garanties et cautions) se raidir notablement, cette tendance a disparu durant le second trimestre. Les tarifs pour les crédits aux entreprises ont eux aussi diminué, tous types et termes confondus. Les baisses ont commencé en novembre 2008, sous l'impulsion des réductions de taux successives de la Banque Centrale Européenne.
Mais les études de la Banque Nationale révèlent aussi que les chefs d'entreprise restent mécontents face aux garanties demandées et aux coûts complémentaires qui s'ajoutent aux intérêts. Depuis le début de la crise financière, les entreprises ont progressivement consommé une part plus importante de leurs lignes de crédit, mais au second semestre, on a noté une stabilisation au niveau des moyennes et grandes entreprises. La Banque nationale explique cette différence par le redressement des marchés des actions et obligations, qui ne sont accessibles qu'aux entreprises d'une certaine taille.
Les étudiants optent souvent pour une seconde session
Plus de la moitié des étudiants universitaires flamands, soit environ 38.000, passeront leurs examens en seconde session. La tendance se manifeste tant dans les universités d'Anvers que de Gand (57% chacune ) ou Bruxelles (56%). Depuis l'introduction du système de mastère durant l'année universitaire 2003-2004, les examens peuvent être répartis de manière plus flexible, et les étudiants participent nettement plus souvent à des secondes sessions.
Ils ne doivent donc plus réfléchir en termes d'année universitaire, comme l'explique à De Morgen une accompagnatrice encadrant les parcours estudiantins de l'université de Gand : chaque étudiant reçoit une "attestation de crédit" pour chaque branche qu'il réussit. Il est donc parfaitement possible de passer des branches de seconde année sans avoir réussi toutes celles de la première, pour autant que l'étudiant soit en possession des attestations nécessaires. En conséquence, les étudiants vont calculer dans quelle branches ils sont certains de réussir et celles pour lesquelles il leur faut un crédit pour suivre une matière essentielle de l'année suivante. Une branche peu importante et mal placée dans le planning des examens sera souvent remise à la seconde session; de plus, les chargés de cours ne délibèrent plus en fin d'année universitaire, comme auparavant. Jadis, une branche dans laquelle l'étudiant échouait pouvait être délibérée; aujourd'hui, elle doit obligatoirement faire l'objet d'un nouvel examen.
L'enquête disciplinaire à charge de la juge De Tandt réouverte
La Cour d'Appel bruxelloise ne prendra pour l'instant aucune mesure de rappel à l'ordre ou disciplinaire contre Francine De Tandt, la première présidente du Tribunal du Commerce bruxellois. Plusieurs personnalités politiques avaient souhaité des mesures, estimant que De Tandt ne pouvait plus siéger sereinement dans l'atmosphère actuelle. Mais en l'occurrence, la Cour d'Appel trouve, selon ses propres dires la "présomption d'innocence" trop importante, l'enquête disciplinaire ouverte à l'encontre de la juge en 2007 n'ayant découvert aucune trace de corruption. Le président suppléant de la Cour d'Appel a toutefois fait rouvrir l'enquête, comme l'a appris De Standaard de source informelle. Elle sera menée par un autre magistrat et tiendra compte des indices de culpabilité que la police affirme détenir.
Simultanément, Luc Vergaelen dément dans De Standaard les accusations à son encontre publiées par le quotidien De Morgen. Ce n'est pas à Francine De Tandt, mais bien à son frère qu'il aurait prêté un demi-million d'euros en échange d'un cautionnement portant surt son logement ainsi que ceux de sa soeur et de sa mère. Vergaelen a été juge consulaire auprès de la Chambre de Commerce bruxelloise pendant dix-huit ans, lorsque Francine De Tandt en était la vice-présidente, mais il nie avoir jamais été mêlé aux dossiers qu'elle traitait.
Un fraudeur qui devient directeur régional du fisc
Quarante-cinq fonctionnaires des Finances viennent d'être promus directeurs régionaux, la plus importante fonction hors la Capitale à laquelle ils peuvent aspirer. L'un d'entre eux, qui contrôle une série de communes anversoises, a jadis reçu une amende administrative pour avoir omis de mentionner l'existence d'un compte au Luxembourg en 1997 et 1998, le juge ayant estimé qu'il y avait fraude. Selon le parlementaire de l'opposition Dirk Van der Maelen (SP.A), un tel personnage ne peut pas diriger un service fiscal de manière crédible : "Il est incroyable que quelqu'un qui a dissimulé l'existence d'un compte à l'étranger doive bientôt statuer sur la levée du secret bancaire d'autres personnes."
Selon Van der Maelen, cette nomination illustre à nouveau le laxisme dont fait preuve le ministre des Finances Didier Reynders (MR) pour diriger son département, et estime qu'il devrait annuler cette nomination. Mais selon le porte-parole de Reynders, David Maréchal, un ministre n'est pas en droit de le faire, car c'est l'administration qui propose les nominations.
Des températures record suivies d'orages violents
Hier après-midi, la station météorologique de Kleine-Brogel, dans le Limbourg, a enregistré des températures de 38,2 degrés entre 15 et 16 heures. C'est la température la plus élevée jamais relevée par la station depuis son entrée en service en 1954. A Uccle (Bruxelles), le mercure n'atteignait "que" 33°C.
De violents orages ont succédé à cette chaleur tropicale, et les pompiers de Bruxelles, entre autres, ont reçu des dizaines d'appels pour des inondations et des courts-circuits. A la côte, les températures ont baissé de plus de dix degrés entre 14 et 15 heures.
En dépit de la canicule des deux derniers jours, l'été 2009 n'a rien d'exceptionnel et n'entrera pas dans les annales, contrairement à ceux de 1947, 1976, 2003 et 2006, bien qu'il ait fait plus chaud en 2009 que les deux étés précédents.
Dutch prime minister promises to respect Western Scheldt treaties
The Dutch prime minister, Jan-Peter Balkenende, yesterday promised that "the Netherlands will adhere to the 2005 Scheldt treaties" after a cabinet meeting. This was the first time the Dutch leader had reacted to the diplomatic hubbub surrounding the Scheldt river issue between Flanders and the Netherlands. Balkenende also praised the "excellent relationship" forged between himself and Flemish Minister-President Kris Peeters. "We are both convinced of the urgent need for the dredging of the Western Scheldt," he told the Dutch press. He highlighted the importance of the dredging for the Port of Antwerp and Flemish economy, saying that it would be "unfair" of the Netherlands to stand in its way. He further denied allegations that the Netherlands purposely postponed the dredging of the river in order to protect the Dutch Port of Rotterdam. Port of Rotterdam CEO Hans Smits yesterday stated the harbour had an "interest in balanced competitive relations with Antwerp".
The Dutch government is presently awaiting the final ruling of the Dutch Council of State on the dredging, expected within the next few months. At the end of June that court of justice handed down an interim ruling prohibiting the dredging to commence following a complaint from environmental groups. The groups are claiming compensation for the damage the dredging of the shipping lane will cause to the fauna and flora. But Balkenende maintains there is no connection between the Scheldt issue and that surrounding the environmental implications. Yesterday Minister-President Kris Peeters (CD&V) welcomed Balkenende's commitment to the dredging of the river. But, says his spokesperson, he will only feel confident once work has actually started.
Business barometer and order books don't indicate a structural recovery yet
In spite of renewed consumer and investment confidence, Belgian businesses still see little evidence of a structural economic recovery, as has emerged from a survey conducted by the newspaper De Tijd amongst individual companies and sector federations. Except for some macro-economic indicators, businesses are primarily looking at specific indicators that will categorically denote a possible recovery in their own industry. The companies will have greater confidence in an increase in the number of orders placed by their customers as an indicator. The technology industry Federation AGORIA, for instance, will be happy with investments in hardware construction or ICT and in the construction sector, for which the figures pertaining to building permits and mortgage loans are scrupulously tracked.
Similarly, the chemical industry depends to a great extent on other sectors, primarily construction and automakers. Should these industries pick up, chemical will follow. Government interventions like the introduction of the 'scrap bonus' could play an important role in that. The diversified group Ackermans & van Haaren (AvH) sees industry power consumption as a barometer, with an increase in production automatically translating into higher consumption. AvH also used to monitor figures in the temporary employment sector, which provide a clear indication of the level of industrial activity. The technology group Agfa-Gevaert, on the other hand, monitors advertising expenditure, with an increase in newspaper and magazine advertising meaning increased work for its client-printers. The first positive rumblings from the advertising market have also been heard. According to media company Roularta, bigger players are starting to invest more, and ad producer VAR predicts a growth in ad spend.
Huge increase in teacher applications
Based on figures released by the Flemish Employment Services and Vocational Training Agency, the VDAB, the number of vacancies for teachers has dropped by at least a third compared to the same period last year. Fewer vacancies indicate accelerated recruitment, and so the financial crisis has been favourable for the decreasing teacher shortage. School boards report receiving `hundreds' of applications for posts, with teaching posts for practical subjects receiving the most, due to the dire straits in which many industrial companies are floundering. Indeed, there has been a significant increase in the number of candidates from the private sector - whether these people have been dismissed or not - submitting CVs, and some principals also report receiving applications from self-employed people, likewise hard-hit by the crisis and seeking security in the teaching profession.
The educational networks - the legal groupings of schools in Flanders - are not surprised by this influx of applications. Says Chris Smits, secretary-general of the catholic secondary education network: 'During times of economic uncertainty, applicants seek the job security offered by the teaching profession and government positions. We've been expecting this trend for some time now.'
Primary education, for which there is a severe shortage in the urban areas in particular, has however not been a part of this trend. Primary school teachers have a much more specific qualification than secondary school teachers. The fact that primary schools have not witnessed an upswing in applications is confirmed by the VDAB figures. The number of open vacancies there has increased by almost ten percent over July last year.
High-accident zones cut, but Flanders' funds have run dry
When Steve Stevaert (SP.A) was appointed as Flemish Minister of Traffic in 2002 he launched an ambitious plan to address all high-accident zones in Flanders with a view to drastically reducing the number of traffic victims. A total amount of 550 million Euros was released from the FFEU (the fund for nonrecurring expenditure) to deal with 800 of these black points. This plan was to be completed by 2007, but in late 2005/early 2006 the deadline was shifted forward by another two years by the Flemish government, putting the deadline for dealing with all high-accident zones at year's end 2009. That additional time has now almost expired, but only 415 of the 800 high-accident zones have been fully sorted out, and by the end of the year that number will only be 520, or 65 percent of all high-accident zones. By then the funds will also have been depleted. A further 300 million Euros will be required to sort out all 800 areas. The government office for Mobility blames this additional cost on price increases in the construction industry and on the fact that some zones were dealt with more comprehensively than originally expected. Up until now the whole plan has been financed by surpluses in the treasury, but these have since run dry, says Flemish MP Peter Reekmans (LDD), who is asking where the Flemish government will find the additional funds.
Mieke Vogels steps down as chairwoman of Groen!
Mieke Vogels, stalwart of the Flemish environmentalist party Groen! for over 25 years, will resign as chairwoman on 03 October this year. On the same day the party will deliberate on its own future. 'I consider whatever we determine on that day to be my testament,' Vogels said. The political positioning of the party in the run-up to the 2011 federal elections and 2012 local elections will top the agenda. Vogels will actively continue as Flemish MP until the next regional election in 2014. The change in parliamentary representation has meanwhile been confirmed at federal and Flemish level. She now also wants someone new in the chairman's seat as well. Her successor, who will be appointed in mid-November, will have around a year to prepare for the upcoming federal elections.
At the regional elections of 7 June the party garnered 6.7 percent of the vote in the Flemish Parliament, which was less than expected, with Groen! having hoped to benefit from the huge popularity of its francophone sister-party Ecolo.
Brussels magistrate to handle judicial enquiry into De Tandt case
Advocate-General Roland Debruyne and deputy chief prosecutor Carole Fruy defended the judiciary at the Public Prosecution Service's long-awaited press conference on the scandal involving the judge Francine De Tandt. 'When Jacques De Lentdecker, prosecutor in 2007, became aware of the possible issues surrounding De Tandt, he asked the first president of the appeal court to launch an investigation.' The disciplinary inquiry could not prove any case of corruption and a criminal inquiry never followed, the official explanation goes. At the request of Minister of Justice Stefaan De Clerck (CD&V) there will be a judicial investigation after all, with the chief prosecutor Marc de le Court appointing a justice from the Brussels Court of Appeal to conduct the investigation.
A number of politicians have stated that they would have preferred the inquiry not to take place in Brussels, but according to the Office of the National Prosecutor there is no statutory reason to do so, while there is neither any fear of undue influence. 'There are enough judges in Brussels who don't know Mrs De Tandt,' prosecution services stated.
Loud bass notes could endanger festival-goers
Visitors to the Pukkelpop Festival in Hasselt this weekend will not only be entertained by acts like Placebo, 50 Cent, The Offspring, Kraftwerk, dEUS, Faith No More and Snow Patrol, but will also have to endure very loud music. This has been established by reporters from the newspaper De Standaard, who attended the festival on Thursday to measure the decibels. According to the organiser, Chokri Mahassine, the decibels at the festival are limited in accordance with strict limits, which is probably true as festivals are permitted to make noise up to a level of 100 decibels. According to current legal norms, most bands remain within the 98 to 105 range. But academic Bart Vinck of the University of Ghent says the legislation is outdated. He says sound is measured within the "speech zone", but not at lower tones of between 20 and 100 Hertz.
A measure which includes the bass notes would be much more realistic as it is much easier for modern pop music to record and produce the lower bass notes than it was in the seventies. According to these measurements, some of the bands (Deftones and My Bloody Valentine) produced a whopping 128 decibels, which is equal to the noise produced by two fighter jets. This could not only be harmful to the hearing, but also to the cardiovascular system of the visitors, Vinck believes.
Over the past week 746 new cases of infection with the A/H1N1 virus have been registered in Belgium.
Shots were fired during the holdup in Home Brugmann in Ukkel (Brussels). One employee was mortally injured.
Eté exceptionnel pour le tourisme côtier belge
Hier, on enregistrait 32,4°C au centre du pays; aujourd'hui, on en prévoit 33 à 34, ce qui fera sans doute de ce 20 août la journée la plus chaude de l'année. Par ce temps, les Belges migrent en masse vers les 60 kilomètres de côte que compte le pays, quitte à braver des heures d'embouteillage (qui battent eux aussi tous les records).
Tandis que les tour opérateurs notent, pour la première fois depuis des années, une baisse du nombre de vacances en avion, le tourisme côtier prospère. Les chiffres du mois d'août ne sont pas encore disponibles auprès de Westtoer, l'office du tourisme de Flandre occidentale, mais il est déjà clair que juillet 2009 a surpassé de loin la même période en 2008. Westtoer note aussi un glissement vers des vacances plus courtes et une prédilection pour le tourisme d'un jour plutôt que résidentiel. Par une journée d'affluence normale, ce sont jusqu'à 250.000 touristes d'un jour qui se rendent à la côte, en plus des 350.000 touristes résidentiels.
Westtoerisme n'est pas encore en mesure de préciser si la côte profite de la crise, les Belges optant pour des vacances de proximité. La météo est le principal facteur déterminant la décision d'aller "à la mer" ou pas. Tout comme les tour opérateurs, le tourisme côtier ressent une tendance aux réservations plus tardives : les touristes ne réservent que si les prévisions météorologiques sont favorables. Dans la négative, ils partent en dernière minutes pour des destinations comme la Turquie, explique Westtoer.
Il est donc vraisemblable que l'été 2009 sera une très bonne saison pour le tourisme côtier, mais l'été n'est plus complètement déterminant pour le chiffre d'affaires, poursuit Westtoer. En effet, deux tiers de ce chiffre sont réalisés en-dehors de la haute saison, pendant les autres vacances et durant les weekends.
Les hôpitaux renoncent à 5,2 millions d'euros de créances
Zorgnet Vlaanderen, l'organisation flamande regroupant les institutions de soins et hôpitaux catholiques, a calculé qu'un hôpital perd en moyenne 170.000 euros par an en factures impayés. Il est fréquent que les hôpitaux de Zorgnet annulent les dettes de patients indigents, car ils se trouvent souvent devant le fait accompli si les patients se trouvent dans une situation sociale difficile. L'enquête organisée par Zorgnet auprès de ses hôpitaux révèle que beaucoup d'entre eux prennent des initiatives visant à aider leurs patients à payer, surtout par le biais de leur service social. Ils proposent par exemple des paiements échelonnés, font jouer le système du tiers payant, grâce auquel le patient ne paie qu'une partie modeste du total, le reste étant directement récupéré auprès de la mutualité. Ce même type de règlement peut s'appliquer aux patients qui ont une assurance hospitalisation. Pour des autres cas d'urgence, certains hôpitaux créent leur propre fond social. Mais il s'agit en premier lieu de filtrer les mauvais payeurs volontaires, car ceux-ci peuvent s'attendre à recevoir une lettre d'huissier. C'est pourquoi les hôpitaux entretiennent des contacts avec les CPAS des communes voisines afin de vérifier la solvabilité de leurs patients.
De Morgen a contacté plusieurs hôpitaux qui confirment le problème, même si, par exemple, les 200.000 euros d'impayés de l'hôpital de Sint-Niklaas ne représentent que 0,3% du chiffre d'affaires total. Néanmoins, le nombre de plans de remboursement et de règlements de dettes (via le CPAS) est passé de 6,8 à 8,4% entre 2007 et 2008. La crise qui règne en 2009 semble encore aggraver le problème, notamment parce que de nombreux patients ont perdu leur emploi.
L'appel du ministre de Justice n'est pas entendu pour l'instant : la juge De Tandt reste à son poste
La demande urgente du ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V) visant à prendre au moins des mesures temporaires à l'encontre de la juge Francine De Tandt n'aboutira pas pour l'instant. De Clerck lui-même ne peut imposer de mesures disciplinaires aux juges, mais il a insisté auprès du président de la Cour d'Appel Guy Delvoie pour que De Tandt soit mise en inactivité. Pour l'instant, sa demande reste lettre morte. Delvoie, qui est sur le point d'être nommé au tribunal de Yougoslavie, est en vacances et son remplaçant ne se montre pas pressé de suspendre De Tandt : la Cour d'Appel voudrait garantir les droits de la juge et commencer par organiser une audition, dit-il. Peut-être le président Delvoie préfère-t-il laisser cette décision épineuse à son successeur, suppute De Morgen. Delvoie aurait une enquête disciplinaire très critique envers De Tandt dans ses tiroirs depuis 2007, sans y donner suite.
Pendant ce temps, la juge en question ne manifeste pas la moindre intention de quitter son poste de présidente du Tribunal du Commerce, estimant que ce serait interprété comme un aveu de culpabilité. Elle souhaite d'ailleurs que l'enquête soit menée aussi vite que possible pour prouver son innocence.
Les partis d'opposition SP.A et Groen! continuent à insister pour que l'enquête ne soit pas menée à Bruxelles, ce qui risquerait de l'entacher de partialité.
Bruxelles 30% moins chère que New York
A Bruxelles, le coût de la vie équivaut à 67,6% de celui de New York. Si l'on excepte les loyers, ce chiffre atteint même 84,7%. Ce sont les chiffres révélés par une enquête de la banque suisse UBS, qui a comparé les prix de 73 grandes métropoles en compilant trente mille données concernant les prix de 154 articles et services. Notre capitale se niche dans la moyenne des villes européennes, et dans le monde, 19 des 73 métropoles prises en compte sont plus chères que Bruxelles.
Tokyo, Oslo, Zürich, Copenhague et Genève sont les villes les plus chères, de même que les autres capitales scandinaves, Helsinki et Stockholm. Paris, Munich, Francfort et Luxembourg dans les pays voisins, et d'autres capitales telles que Vienne, Dublin et Rome sont également plus onéreuses. En revanche, Londres, Barcelone, Amsterdam, Madrid et Berlin sont moins chères. Les capitales du sud et de l'est de l'Europe - Lisbonne, Athènes, Prague, Varsovie et Budapest - sont encore meilleur marché. USB constate que l'écart entre l'Europe occidentale et orientale ne se comble que très lentement. Voici trois ans, il s'élevait encore à 38% et reste aujourd'hui de 35%.
Sur le plan mondial, Bruxelles côtoie Los Angeles, Dubaï, Singapour et Chicago. Par rapport à la précédente édition de l'étude, parue en 2006, des villes comme Londres, Moscou et Séoul semblent être devenues remarquablement moins onéreuses, mais ce n'est que partiellement vrai car la baisse du pris est principalement due à la dévaluation des monnaies locales par rapport au dollar.
La crise pèsera encore 9 ans sur la dette publique
Même si le gouvernement tient ses promesses d'assainissement pour les prochaines années, c'est seulement en 2018 que la dette publique retrouvera son niveau de 2007, l'année qui a précédé la crise : c'est ce qu'a calculé la rédaction de De Tijd. Sachant que les pouvoirs publics ont déboursé, en 2008, 20 milliards d'euros pour soutenir les banques Fortis, Dexia et KBC ainsi que l'assureur Ethias, le rapport entre la dette de tous les pouvoirs publics et le PNB est remonté en 2008 - pour la première fois depuis quinze ans. La récession prononcée, les plans de relance et le soutien supplémentaire octroyé à KBC feront encore augmenter le ratio de la dette plus rapidement en 2009, et en 2010, le seuil psychologique des 100% du PNB sera franchi.
Sur la foi des pronostics les plus récents des grandes banques et du Bureau fédéral du Plan, ainsi que de l'assainissement budgétaire promis à concurrence de 0,5% par an, c'est seulement en 2016 que le budget retrouvera son équilibre, soit un an plus tard que l'objectif du gouvernement.
L'endettement atteindra un pic d'environ 102% du PNB en 2011 avant de commencer à descendre, pour arriver sous le niveau de 2007 en 2018. Mais si les pouvoirs publics récupèrent les milliards qu'ils ont investis dans les banques, la charge supplémentaire de la dette due à la crise s'effacera deux ans plus tôt.