Vendredi, le gouvernement flamand a fait le premier pas en vue de numériser et de centraliser les archives audiovisuelles à Gand. Avec la nouvelle bibliothèque et le centre pour nouveaux médias, ces archives constitueront une partie du "Krook" (Gand), un projet ambitieux qui verra le jour en 2015 près de "Het Zuid". Une asbl spécialement créée à cette fin, De Krook, aura pour tâche de mettre sur pied avant l'été prochain un plan stratégique opérationnel qui devra devenir un modèle pour les archives audiovisuelles numériques. La ministre des Médias Ingrid Lieten (SP.A) explique qu' "à l'ère de l'imprimé, nous avions des archives nationales et une bibliothèque nationale. Il n'existe encore rien de tel pour l'ère numérique. Des documents neufs s'ajoutent constamment - la VRT, les chaînes commerciales et diverses instances culturelles s'emploient depuis quelques années à créer des archives numériques - mais le matériel est dispersé à travers toute la Flandre. En outre, il n'existe pas d'accords clairs sur la manière de mettre ces richesses audiovisuelles à la disposition du public". Il y a tout d'abord une masse de patrimoine audiovisuel ancien, sur des supports analogiques comme la pellicule ou la vidéo, qu'il faut numériser d'urgence sous peine de le voir se détériorer. Les seules archives de la VRT contiennent 170.000 heures de film et 160.000 heures de vidéo, mais d'importantes quantités de matériel sont également aux mains de compagnies théâtrales, de musées et de l'ensemble du secteur du patrimoine.
La centralisation rend la numérisation et l'archivage nettement plus efficaces et moins coûteux, poursuit Lieten. Mais l'utilisateur en bénéficiera également, car toutes ces ressources audiovisuelles seront désormais bien plus faciles à consulter, via une archive aussi accessible que possible. Toutefois, l'opération n'est pas gratuite, car il faut rémunérer les droits d'auteur sur le matériel. Selon la ministre, le règlement est comparable à celui d'une bibliothèque : l'utilisateur paie une fraction des coûts, les pouvoirs publics le reste.
La demande et la consultation de matériel audiovisuel se feront en ligne. La ministre admet que cette numérisation des archives audiovisuelles ne fait pas précisément de la Flandre une pionnière. L'Institut National de l'Audiovisuel en France et Beeldengeluid.nl aux Pays-Bas en font déjà autant. Numériser une heure d'images coûte 80 à 120 euros, et même en temps de crise, Lieten estime que ce coût se justifie. Car si rien ne se fait, la mémoire collective risque de se perdre, sans compter que l'histoire plus récente doit elle aussi être archivée.
On Friday the Flemish government took its first steps towards a central digital audiovisual archive in the city of Ghent. In addition to the new library and centre for new media, it will operate as a department of Krook in Ghent, an ambitious project to be built by 2015. As a special organization, De Krook has been commissioned to deliver a strategic operational plan as blueprint for the digital audiovisual archive by summer. Minister of Media, Ingrid Lieten (SP.A), explains: “During the print era we had a national archive and national library. No such facility has been established for the digital era. More material is continually added and the Flemish Radio and Television Broadcaster (VRT), commercial stations and a number of cultural institutions have been working on a digital archive for a number of years. The body of data is however located throughout Flanders, with no specific arrangements with regard to making it available to the public.” Our first responsibility is to digitize the wealth of audiovisual treasures currently on film and video or else it will be lost. The VRT alone sits with an archive of 170,000 hours of film and 160,000 hours of VHS recordings. Theatre companies, museums and the entire heritage sector also have huge resources of material.
Centralising all digitizing and archiving will be much more cost-effective, Lieten maintains, adding that it will be to the benefit of consumers as they will have much easier access to the material via the new archive. Access will not be free of charge, as most material carries a copyright. According to the minister it will run on a similar basis as a library, with the consumer paying a portion of the cost and the government the remainder.
Accessing and consulting the audiovisual material will occur online. The minister admitted that Flanders is not breaking new ground with its audiovisual archive, as France already has its Institut national de l'Audiovisuel and in the Netherlands there is Beeldengeluid.nl . Digitizing one hour of footage costs in the region of 80 to 120 euros. During a time of economic crisis this is a responsible investment, she argues. If we fail to do this, a collective Flemish memory could be lost forever. Moreover, our more recent history would also be lost without it.